Les années se suivent et se ressemblent, magiques, pour Andrea Bocelli. A 54 ans et après notamment 14 albums studio toujours plein de passion(s) – jusqu'au titre du dernier, paru en janvier, Passione –, le ténor italien connaît tous les bonheurs, sur la scène lyrique, dans la sphère publique, dans sa vie personnelle.
En 2010, il chantait au Parlement européen et recevait son étoile sur le Hollywood Walk of Fame ; en 2011, il triomphait à Central Park lors d'un concert fabuleux, et chantait un mois plus tard pour le pape Benoît XVI, au Vatican, avant de créer sa fondation, destinée à la lutte contre la pauvreté et la recherche médicale ; en 2012, il devenait père avec la naissance, le 21 mars, de Virginia, fruit de ses amours avec Veronica Berti, et chantait pour la reine Elizabeth II lors du gala du Royal Variety, en novembre...
Et en 2013, qui vient seulement de débuter et le voit intégrer le Larousse, Andrea Bocelli a eu le privilège de chanter une nouvelle fois pour Barack Obama et son épouse Michelle. Un peu plus de deux ans après avoir offert ses talents au couple présidentiel américain pour le Noël 2010 de la Maison Blanche, la star italienne était à l'honneur lors de la 61e édition du National Prayer Breakfast, organisée jeudi 7 février 2013 au nom des membres du Congrès américain par The Fellowship Foundation.
A l'intérieur de la salle de bal du Hilton de Washington, sur Connecticut Avenue, tout le monde parmi les quelque 4 000 invités de ce rendez-vous annuel du premier jeudi de février attendait de découvrir qui serait l'invité d'honneur - en plus du président Obama, puisque tous les présidents depuis Eisenhower sont intervenus lors de cette assemblée destinée à permettre aux grands leaders et décideurs du monde politique, social ou des affaires de tisser des liens autour d'une réflexion sur les grandes problématiques contemporaines. En 2013, l'invité mystère était le neurochirurgien Ben Carson.
Andrea Bocelli aussi a eu droit à son ovation, après avoir inauguré la manifestation en interprétant sous le regard d'un Barack Obama captivé l'aria Ombra mai fu, célèbre ouverture de l'opéra Serse de Handel, puis en donnant l'Ave Maria de Schubert en clôture. Le président des États-Unis et son épouse Michel, premiers à se lever, ont d'ailleurs mené la standing ovation offerte au ténor toscan.
Plus que jamais engagé dans l'action philanthropique avec sa fondation récemment créée, ainsi que par ses engagements artistiques dans les valeurs de la fraternité chrétienne, Andrea Bocelli a apporté sa pierre à l'édifice, déclarant : "Cette occasion est pour moi un rêve, car dans mon pays bien des problèmes surgissent du seul fait que nos politiciens, qu'ils soient de gauche ou de droite, ne se confrontent pas, ne se parlent pas. Dans votre pays, où j'ai reçu tant de manifestations d'affection, j'ai aussi reçu aujourd'hui une leçon cruciale : je souhaite retourner en Italie et y diffuser cette leçon qui me paraît fondamentale – le désir de prier ensemble !"
Andrea Bocelli publiait fin janvier 2013 son 14e album studio, Passione. Avec la complicité de l'immense producteur canadien David Foster (16 Grammy Awards), qui a travaillé sur son album de Noël 2009 mais aussi et surtout sur Amore (2006), l'Italien réédite l'exercice en livrant pour la Saint-Valentin une nouvelle anthologie de chansons d'amour. Véritable suite d'Amore, qui conviait par ailleurs Christina Aguilera et Stevie Wonder, Passione propose à travers six langues des chansons intemporelles, dont des duos sentimentaux inattendus avec Jennifer Lopez (Quizás Quizás Quizás), Nelly Furtado (Corcovado), ou encore un virtuel avec Edith Piaf, sur La Vie En Rose évidemment.
L'actualité d'Andrea Bocelli, incarnation majeure du crossover popera et interprète "capable de toucher tout le monde, l'homme de la rue comme le Pape", selon les mots de David Foster, ne s'arrête pas là : fin 2012 paraissait aux éditions Prisma La Musique du silence, un roman autobiographique partageant de l'intérieur les écueils et la beauté de son parcours hors norme.