Véritable icône de la musique française, Michel Polnareff a commencé sa carrière dans les années 1960 avec des chansons comme La Poupée qui fait non en 1966, qui avait alors rencontré un succès immédiat le propulsant sur le devant de la scène pop française. On qualifie parfois son style d’excentrique et de provocateur, notamment dans ses tenues mais aussi lors de ses performances. Il enchaîne les succès avec des titres comme Love Me, Please Love Me (1966), Holidays (1972) et On ira tous au paradis (1972). Si sa musique, mêlant pop, rock et variété française séduit, Michel Polnareff se fait aussi remarquer grâce à ses clips et ses spectacles grandioses. Sa carrière a néanmoins connu des hauts et des bas puisqu’en 1973, accablé par des problèmes fiscaux, il décide de s’exiler aux États-Unis, où il continue de produire de la musique. C’est avec son album Bulles en 1981 qu’il marque son retour en France avec des titres phares comme Tam-Tam. Après une période de silence, il revient sur le devant de la scène en 2007 avec l'album Ze (re)tour 2007, suivi d'une tournée triomphale.
Il avait également sorti un album en 2018 de chansons inédites et fait son retour sur le devant de la scène à 80 ans avec Sexcetera, sa nouvelle chanson sortie en novembre dernier et un album éponyme à venir en février prochain. Le chanteur s’est confié au sujet de ce nouveau projet à nos confrères du Parisien dans leur édition du 2 décembre. Cet album sera accompagné d’une tournée baptisée Derrière tournée, un titre clin d'œil à l'affiche de 1972 comme l’ont expliqué nos confrères. "Elle commencera le 3 avril à Londres, débutera en France par le Printemps de Bourges, le 15 avril, passera le 14 juin par l'Accor Arena puis le 28 juin à la Decathlon Arena à Lille", précise Le Parisien. Concernant cet événement, Michel Polnareff a confié : "J'aurai la même formation de musiciens formidables, avec, je pense, un apport symphonique. La vision scénique, on va bientôt travailler dessus". Puis d’apporter une précision de taille : "Ce qui est certain, c'est que je ne referai pas la scène qui tourne, cela donnait le vertige". Les tournées ont une importance particulière pour l’artiste qui a expliqué qu’il "aime beaucoup voir [son] public". "Ce qui m'a énormément frappé et touché sur la dernière tournée, quand je sortais de scène, c'est que les gens ne me disaient pas ‘bravo’ mais ‘merci’. Je me sens très soutenu", a-t-il avoué.
Concernant son nouvel album et sa chanson au titre évocateur, Michel Polnareff a déclaré être "très content de la réception de la chanson". "J’adore ce titre. J'ai fait les paroles et la musique. J'ai contacté pas mal de gens pour les textes, mais j'ai été un peu déçu, cela ne m'inspirait pas. Je me suis dit : ‘Ok, je vais faire comme sur ‘Une simple mélodie’ et écrire les paroles moi-même’", a-t-il détaillé. Pour ses inspirations, le chanteur a fait simple : "J'étais inspiré par le fait que les préférences sexuelles soient affichées publiquement. Mais ce n'est pas une chanson qui juge ou analyse. J'ai toujours été pour la liberté sexuelle". "Depuis ‘Je suis un homme’, j'ai toujours été assez clair (sur son hétérosexualité). Ma vision n'a pas changé. Je respecte toutes les pratiques. Tout le monde a le droit de faire ce qu'il veut avec son cul tant qu'il ne le fait pas avec le mien", a-t-il conclu amusé au téléphone avec nos confrères du Parisien.