L'indignation est mondiale, que ce soit sur les terres du Pakistan, ou ailleurs, contre le tir à bout portant des Talibans dont a été victime la jeune Malala Yousufzai, une Pakistanaise de 14 ans désormais entre la vie et la mort. Erigée en icône de la résistance à l'injustice, cette adolescente a été la cible des talibans pour s'être insurgée contre leur domination dans la région de Swat et l'interdiction faite aux filles d'aller à l'école au-delà du CM1. Madonna lui rend hommage, à sa façon (provocante), lors de ses concerts, mais une autre star se distingue pour ses prises de position en faveur de la jeune Malala.
Soignée dans un hôpital de Birmingham, Malala reçoit désormais le soutien d'Angelina Jolie, star hollywoodienne, mère de six enfants, mais également ambassadrice investie pour les réfugiées au nom des Nations-Unies. Certes, elle n'est pas la seule star à se déplacer pour des raisons humanitaires, mais son engagement se distingue quand, alors que la grave crise humanitaire au Pakistan provoquée par de terribles inondations en 2010 ne bénéficie que d'une faible médiatisation, elle se rend dans le pays.
Dans une tribune pour The Daily Beast intitulée "Nous sommes tous Malala", elle explique comment elle a parlé de la tragédie de Malala à ses enfants : "C'était difficile pour eux de comprendre un monde où des hommes pouvaient tenter de tuer un enfant dont le seul crime était le désir d'avoir le droit d'aller à l'école." Pour la comédienne, certains hommes ont peur de fillettes comme Malala car "l'éducation est quelque chose de puissant".
"A travers le Pakistan, un mouvement national a fait surface, pour reconstruire les écoles et placer l'éducation des enfants, dont celles des filles, en tant que priorité. Ce terrible événement marque le début d'une nécessaire révolution dans l'éducation des filles", écrit Angelina Jolie. Elle ajoute qu'il faudrait sérieusement considérer Malala comme prochaine lauréate du prix Nobel de la Paix. Son fils Pax, 8 ans, a suggéré qu'on érige une statue en son honneur avec non loin un espace consacré à la lecture. Shiloh, 6 ans, a demandé si Malala avait des animaux domestiques et si quelqu'un s'en occupait. Elle a aussi posé des questions sur les parents de Malala, se demandant s'ils pleuraient. "On lui a dit que oui, ils pleuraient, mais pas seulement pour leur fille, mais pour tous les enfants du monde dont les droits primaires ne sont pas respectés", raconte la fiancée de Brad Pitt.