Alors propulsée sur le devant de la scène dans le corset de Pirates des Caraïbes, la malédiction du Black Pearl (2003), Keira Knightley décrochait sa première nomination aux Oscars pour son rôle d'amante tourmentée dans Orgueil & préjugés (2005). L'actrice de 21 ans n'avait aucune chance de remporter la statuette, mais sa place à Hollywood était scellée.
Sept ans plus tard, Keira Knighley retrouve pour la troisième fois le réalisateur britannique Joe Wright après Reviens-moi (2007) pour une nouvelle adaptation littéraire, Anna Karenina. Énième relecture de Tolstoï sur les amours compliquées d'une femme qui trompe son riche époux et provoque le scandale, ce film romanesque se démarque néanmoins par les partis pris du cinéaste académique - excepté l'étonnant Hanna (2011).
Probablement conscient de la routine de ses films, Joe Wright a décidé de tourner la quasi-totalité de l'histoire d'Anna Karenina sur une scène de théâtre, composée de différents décors - gare, patinoire, château - qui communiquent entre eux. Une approche excitante, à défaut d'être révolutionnaire. La première et spectaculaire bande-annonce confirme au passage que le film est un sérieux candidat pour les prochains Oscars.
Anna Karenina raconte l'histoire d'une femme (Keira Knightley) désemparée, malheureuse dans son mariage avec le riche Alexei (Jude Law). Lorsqu'elle tombe sous le charme du jeune Vronsky (Aaron Johnson), son existence dérape.
Anna Karenina, en salles le 3 octobre.