

Le politiquement correct semble avoir définitivement pris le dessus en matière d'humour dans l'Hexagone (nul doute que la très grave outrance verbale affichée par Dieudonné a causé du tort à nombre de ses confrères). Dernière victime en date de ses propres traits comiques : Anne Roumanoff ! En effet, l'humoriste s'est attiré les foudres de nombreux internautes, alertés par certains médias, à la suite d'un sketch concernant la ministre de la Justice Christiane Taubira. Très fâchée, la star a tenu à répondre à ses détracteurs.
Le 27 avril 2014, Anne Roumanoff faisait, comme elle en a l'habitude depuis plusieurs années, un sketch dans l'émission Vivement Dimanche sur France 2, dans une pastille appelée Radio Bistrot. Se moquant de l'affaire des écoutes de Nicolas Sarkozy, l'humoriste s'amusait alors à mettre en avant les contradictions de Christiane Taubira. Mal lui en a pris. Si elle n'est pas la première à pointer du doigt la gestion de cette affaire par la ministre (par exemple, Gaspard Proust s'y était intéressé le 15 mars dans Salut les Terriens sur Canal+), elle a en revanche eu le malheur de vouloir se glisser dans la peau de Christiane Taubira en empruntant un accent supposément africain et/ou antillais (comme elle le faisait déjà auparavant pour se moquer des clichés sur les employés de Poste ou les infirmières, sans que personne ne crie au racisme). Passée totalement inaperçue, cette séquence a finalement fait réagir, médias et réseaux sociaux ayant créé le buzz.
Une poignée d'utilisateurs de Twitter ont alors envoyé des messages à Anne Roumanoff pour lui faire part de leur colère. Certains ont ainsi pointé du doigt son accent africain, d'autres son humour légitimement contestable (on peut rire de tout mais pas avec tout le monde...) et quelques-uns ont même clairement affirmé qu'elle était tout simplement raciste. La star alors vu rouge et a pris la peine de répondre. "On se calme, d'abord c'est un accent antillais. Ensuite ça dure 30 secondes. Sérieusement, vous pensez que je suis raciste ?", a-t-elle demandé à une internaute. Et de poursuivre : "Je me suis moquée de ses contradictions, pas de son accent." Voilà une précision qui devrait calmer les ardeurs de ses opposants.
Thomas Montet