Annie Cordy répand comme personne sa bonne humeur et son talent. On peut apprécier son album aux sonorités jazzy Annie Cordy chante Noël et elle sera au cinéma dans Les Souvenirs, une réalisation de Jean-Paul Rouve adaptée du livre de David Foekinos. Dans ce long métrage où elle joue une grand-mère qui s'enfuit de sa maison de retraite, elle apparaît émouvante et pleine de justesse. En interview, elle est aussi franche et toujours touchante.
La comédienne, qui n'est jamais retombée amoureuse après la mort de son mari, "Bruno" - François-Henri Bruneau de son vrai nom, en 1989, vit aujourd'hui avec ses deux chiens et sa nièce Mimi Lebon. Cette dernière est sa manageuse et sa confidente et ensemble, elles viennent de déménager à Cannes dans la maison qu'avait achetée Annie sur les hauteurs de la ville dans les années 1970, avec les deux caniches de l'artiste. Dans Le Figaro, elle parlait d'une "fin de vie magnifique". Dans L'Express, elle révélait avec sincérité pourquoi elle n'avait pas d'enfants : "Parce que je pouvais pas en avoir, pardi !"
Les confidences se poursuivent pour celle qui est l'invitée d'honneur du numéro de C'est votre vie sur France 2, animé par Stéphane Bern. Pour Télé Star, elle révèle son secret pour rester toujours aussi en forme à 86 ans : "Je ne bois pas d'alcool ! Mais je ne dors pas beaucoup, même quand on fait 200 km en voiture après le spectacle. C'est ma nièce Michèle qui conduit et qui prend soin de moi. Elle est la fille que je n'ai pas eue." Elle racontera ensuite que la chanson préférée de son défunt mari est Strangers in the Night de Frank Sinatra : "Il était plié en quatre à cause de mon accent anglais ! (Elle chantonne et éclate de rire.) Il a été mon grand amour. (Émue.)"
Revenant sur son passé avec plaisir, Annie Cordy confie à Télé 7 jours ses "premières fois", parmi lesquelles son premier amour : "Il s'appelait John. C'était un soldat anglais, pas très grand, mais avec des dents magnifiques. Les Anglais s'étaient installés devant chez moi, à Bruxelles, dans une usine de chocolats désaffectée. Et j'ai craqué... L'uniforme a dû y contribuer ! Il est reparti une fois la guerre terminée. Toutes mes copines étaient jalouses."
L'émotion sera forte lorsque l'artiste belge racontera ses douleurs : "Dans ce métier, je n'ai pas le droit de faire la gueule. En revanche, perdre son père et sa mère sont des choses épouvantables. Ma mère était épicière et ne savait ni lire ni écrire. C'était une rieuse, mais très sévère. Mon père, lui, construisait des articles en bois pour les artistes peintres. Le bois, c'est l'odeur de mon papa avec son tablier gris. Je n'ai jamais pu avoir d'enfants. Je me dis que c'était écrit. Si j'en avais eu, je n'aurais pas vécu de la même manière. Ma famille, c'est mon public. J'ai toujours été très aimée des autres. Voilà le secret de mon bonheur et de ma bonne humeur."
Retrouvez l'intégralité des interviews sur les sites de Télé 7 jours et Télé Star