C'est suffisamment rare pour être relevé : France 2 a été condamnée par le CSA pour "manquement à la déontologie de l'information". En cause, la diffusion d'un reportage le 1er octobre 2009 dans le journal de 13 heures consacré à la récidive des délinquants sexuels au cours duquel un enfant nommément désigné avait été présenté, à tort, à deux reprises, comme décédé lors d'une agression. Il s'agissait du petit Enis, victime du pédophile Francis Evrard. Après l'annonce de son décès, la journaliste précisait en fin de journal : "Il n'a pas été tué, contrairement à ce qui a été dit dans le reportage".
Déjà mise en demeure en janvier 2009 sur ce même fondement, la chaîne fait donc l'objet d'une condamnation financière, elle devra payer 100 000 euros qui seront reversés sur un de soutien à la production audiovisuelle et cinématographique.
Des précédents
Parfois mises en demeure, les chaînes sont rarement condamnées financièrement. La dernière amende infligée par le CSA remonte à 2008, la radio Skyrock avait été condamnée pour la diffusion "de propos décrivant des actes sexuels de façon crue, détaillée et banalisée".
Quinze jours seulement après l'annonce erronée de la mort du petit Enis, un autre enfant avait été victime d'une erreur journalistique. Le petit Younes, disparu du domicile familial de Comines à la frontière franco-belge, a été annoncé mort par une dépêche AFP à 12h45. L'agence dément une demi-heure plus tard mais il est trop tard, les 13 heures reprennent l'info dans leurs éditions. Seule Elise Lucet utilisera alors le conditionnel pour donner cette information.