Bonne nouvelle pour les trois rugbymen de Clermont blessés à la machette. Mardi soir, deux des cinq agresseurs devraient en effet être mis en examen selon l'AFP. Ces jeunes nés en 1992 et 1994, qui s'en sont pris ce week-end à Benjamin Kayser, Aurélien Rougerie et Julien Pierre devant une boîte de nuit de Millau (Aveyron), seront présentés à un juge pour "violence aggravée en réunion avec préméditation", selon le procureur de Rodez, Yves Delpérié.
Une peine encourue de dix ans de prison
Ces deux hommes sont déjà connus des services de police. Le plus jeune pour des faits d'extorsion avec violence, l'autre pour des affaires de stupéfiants. Heureusement pour eux, l'incrimination pour tentative de meurtre, qui les aurait menés aux Assises, n'a pas été retenue. Ils risquent toutefois une peine maximale de dix ans de prison en correctionnelle.
Parmi les cinq personnes interpellées et placées en garde à vue, les trois autres seront libérées dans la journée. D'après le procureur, qui a tenu une conférence de presse, tous sont antillais, natifs de la partie française de l'île de Saint-Martin, et habitants de Millau. D'autres interpellations sont toutefois à prévoir dans les prochains jours puisque le groupe d'agresseurs comptait une dizaine de personnes.
La thèse du guet-apens confirmée
On en sait également davantage concernant le motif de l'agression. Comme l'avait affirmé RTL, il s'agit bien d'une expédition punitive après une altercation verbale dans la boîte de nuit. L'un des agresseurs s'en est pris à une femme dans l'établissement - une connaissance d'Aurélien Rougerie - et ce dernier a tenté de le calmer. Après la fermeture, alors que les rugbymen de Clermont rentraient à l'hôtel par petits groupes, une dizaine d'individus à scooter, armés de machettes, de pelles de chantier et de couteaux, s'en sont pris au groupe d'Aurélien Rougerie. Selon les témoins cités par le procureur, les rugbymen n'étaient pas ivres contrairement aux agresseurs. Aurélien Rougerie a tenté de calmer ses troupes qui échangeaient des insultes avec les hommes armés.
Benjamin Kayser et Aurélien Rougerie ont été blessés à un bras mais ils ont pu rejoindre le stage de l'équipe à Falgos (Pyrénées-Orientales). Touché à la hanche, Julien Pierre n'a pas eu cette chance et il a dû rentrer à Clermont à sa sortie de l'hôpital de Millau. Quatre blessés sont également à déplorer chez les témoins. Robin Treillet (22 ans), qui tentait de s'interposer, à reçu un coup de couteau à la main et a dû être opéré. Les trois autres ont reçu des coups de casque destinés à les empêcher d'appeler la police.