Il aurait dû faire comme tous les autres héros de l'Euro 2016, à savoir prendre des vacances bien méritées après une riche et particulièrement difficile saison de football. Mais plutôt que d'aller bronzer sur le sable blanc, Hugo Lloris a préféré aller se recueillir au sein du peuple niçois. Originaire de Nice, le gardien de but de l'Equipe de France était présent, ce 18 juillet, pour l'hommage et la minute de silence qui ont été observés.
Ex-pensionnaire de l'OGC Nice, où il a joué pas moins de 78 matchs en professionnel avant de quitter la Côte d'Azur en 2012 pour Lyon et gagner la reconnaissance nationale, le n°1 des Bleus n'a pas oublié sa ville natale pour autant. Le 14 juillet, peut-être plus que d'autres Français, Lloris a été touché en plein coeur par l'attentat qui a fait au moins 84 victimes sur la Promenade des Anglais, alors bondée au sortir du traditionnel feu d'artifice. Un camion, conduit par un homme de 31 ans, a foncé sur la foule, renversant des centaines d'innocents sur son passage sur près de deux kilomètres.
Aux côtés des 42 000 personnes présentes sur la Promenade des Anglais pour cet hommage empli d'émotion, Hugo Lloris n'a pas pu cacher la sienne, main dans la main avec sa femme Marine. Leur fille, Anna-Rose, n'était en revanche pas présente.
Plusieurs autres personnalités, notamment du monde politique, étaient à Nice ce midi. Le chef du gouvernement Manuel Valls était accompagné de la ministre de la Santé, Marisol Touraine, de la secrétaire d'Etat en charge de l'Aide aux victimes, Juliette Méadel, mais aussi de personnalités comme le prince Albert II de Monaco, profondément affecté et solidaire, le député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti, le président de la région Christian Estrosi, le maire de Nice Philippe Pradal, ou encore de la Conseillère régionale de PACA Marion Maréchal-Le Pen. Selon plusieurs médias, vidéos à l'appui, Manuel Valls a par ailleurs été sifflé par plusieurs anonymes présents, après la minute de silence. Il a quitté le Monument du centenaire sous des insultes telles que "assassin", "salaud", "c'est vous les terroristes" et des "Valls démission".