Nice tente de panser ses nouvelles blessures. Jeudi 29 octobre 2020, alors que la ville de la Côte d'Azur dirigée par Christian Estrosi se réveillait à peine, trois personnes ont perdu la vie dans une attaque terroriste survenue au sein de la basilique Notre Dame de l'Assomption.
Deux jours après le terrible drame, Christian Estrosi a une nouvelle fois tenu à honorer la mémoire des trois victimes, dont il a choisi de dévoiler les visages sur ses réseaux sociaux. "Nadine, Vincent, Simone. Tous les 3 victimes de la barbarie islamiste le 29 octobre dernier dans notre Basilique Notre-Dame. Nice, la France et les catholiques pris pour cibles par l'islamo fascisme. Pensées pour leur famille et leurs proches", a écrit le maire de Nice en légende de ces images.
Le mari de Laura Tenoudji est encore sous le choc de cette nouvelle tuerie, quatre ans et demi après le terrible attentat du 14 juillet 2016 qui avait coûté la vie à 86 personnes. Malgré la vive émotion suscitée par la mort injuste de Nadine, Vincent et Simone, Christian Estrosi reste fort pour les habitants de la ville dont il est fière et qu'il aime tant. Il s'est adressé aux Niçoises et aux Niçois dans une vidéo, honorant une nouvelle fois la mémoire des trois victimes.
Au lendemain de l'attaque au couteau, Christian Estrosi s'était rendu sur le parvis de la basilique Notre Dame de l'Assomption pour se recueillir, accompagné de son épouse Laura Tenoudji, également très affectée par cette tragédie.
Vincent Loquès, le sacristain de la basilique, était un quinquagénaire père de deux filles, divorcé et remarié. Il devait fêter ses 55 ans vendredi 30 octobre. Très bricoleur, après avoir travaillé dans le bâtiment, c'est lui qui comme tous les ans devait monter la crèche de Noël.
Simone Barreto Silva, Brésilienne célibataire de 44 ans, était la mère de trois enfants et vivait depuis quelques années à Nice, dans le quartier populaire de Gambetta. Ancienne danseuse de samba, elle rêvait d'ouvrir son restaurant, après avoir suivi une formation. Le nom de la troisième victime, une femme de 60 ans, n'a pas été révélé, mais les enquêteurs savent qu'il s'agit d'une dame mariée, mère d'enfants aujourd'hui adultes, qui fréquentait régulièrement la paroisse de Notre-Dame de l'Assomption.
Nadine Devillers, victime plus tardivement identifiée, était une passionnée de théâtre âgée de 60 ans. "C'était une femme exceptionnelle, toujours à s'occuper des autres", a réagi une comédienne qui la connaissait auprès de France Info.