Audrey Pulvar faisait, ce vendredi 18 mai, ses adieux à la tranche 6h-7h qu'elle animait sur France Inter. Son compagnon Arnaud Montebourg ayant été nommé au gouvernement ministre du Redressement Productif, la station et la journaliste ont estimé qu'il était plus judicieux de mettre fin à leur collaboration. Elle est remplacée par Bruno Duvic, son rédacteur en chef. Pour la dernière fois au micro, Audrey Pulvar était visiblement émue...
"Pas de drame, ni amertume. La direction de France Inter souhaite conserver la neutralité de la rédaction, de cette belle et grande radio qui est la vôtre, a-t-elle expliqué. Je le comprends, même si ce n'est pas le moment le plus agréable quand on aime son travail. À mes confrères et à mes consoeurs, un salut très amical, des baisers pleins de tendresse (...) Merci pour vos mots de soutien, de colère parfois, pardon à ceux que mes choix ont pu heurter parfois, à bientôt pour une autre histoire sur France Inter bien sûr." La radio avait annoncé dès la nomination de Montebourg au gouvernement la fin de l'émission politique d'Audrey Pulvar. Selon ce communiqué, la direction réfléchit "dès à présent à la place qu'Audrey Pulvar pourrait occuper au sein des programmes à la rentrée de septembre."
Reste France 2 et la position de polémiste d'Audrey Pulvar aux côtés de Natacha Polony dans l'émission On n'est pas couché de Laurent Ruquier. N'étant pas salariée du groupe France Télévisions mais simple collaboratrice de France 2, recrutée via la société de production de Catherine Barma, Tout sur l'écran, Pulvar ne devrait pas être inquiétée. Pour l'heure, la chaîne estime avoir du temps en raison de la campagne des législatives et de l'absence d'invités politiques sur le plateau : "Une discussion avec l'intéressée, la maison de production et la chaîne aura lieu le moment venu", prévient France Télévisions.
Comme Béatrice Schönberg quand Jean-Louis Borloo était devenu ministre, et comme Anne Sinclair en son temps, Audrey Pulvar se retire. Christine Ockrent, alors que Bernard Kouchner était nommé ministre des Affaires étrangères, avait elle souhaité conserver sa place, soulevant une vague de critiques. Dans une grande enquête parue en décembre, Le Monde s'interrogeait sur 50 ans de liaisons dangereuses entre journalistes et politiques, dont Audrey Pulvar/Arnaud Montebourg et le couple présidentiel François Hollande/Valérie Trierweiler sont les dernières incarnations.