Depuis les années 1990, Bénabar mène une belle carrière dans la musique avec des hauts et des bas. Histoire de retrouver le sommet, le chanteur a fait le grand ménage dans son entourage. Alors qu'il sort un nouveau disque, le journal Le Figaro s'est penché sur ce renouveau qui doit lui permettre de renouer avec le succès.
Vendredi 29 janvier 2021, Bénabar sortira dans les bacs son neuvième album studio intitulé Indocile heureux. Un projet sur lequel il a travaillé avec de nouvelles têtes, à commencer par Sébastien Farran, ex-manager de NTM et Johnny Hallyday. Ils se sont rencontrés grâce à Claire Blondel, l'agent cinéma de l'artiste. "J'ai vu quelqu'un qui avait envie de recommencer, avec une vraie énergie, mais qui était perdu. Il pensait que le métier ne l'aimait pas, que sa musique n'intéressait personne. Il n'était pas sûr de lui (...) Quand on vient me chercher, c'est pour tout changer. Alors j'ai tout changé", explique-t-il au Figaro. Sébastien Ferran, qui reconnait n'avoir jamais écouté les disques de Bénabar auparavant, a été séduit par l'homme et l'artiste. "Il avait besoin de reprendre confiance en lui. Il fait partie de la vague d'artistes pour lesquels la transition numérique a été la plus dure. Il a eu un succès fantastique au début mais ne trouvait plus la bonne direction. Une carrière de neuf albums sans bas, ça n'existe pas", ajoute-t-il.
Bénabar, qui a connu quelques échecs commerciaux et a écorné son image par des clashs à répétition, semble avoir gagné en sérénité. D'ailleurs, il a apprécié découvrir de nouveaux collaborateurs même si on lui a forcé la main en lui imposant un co-auteur. Ainsi, il a travaillé pour la première fois avec le parolier Pierre-Yves Lebert. "La donne était de partir de ses idées. Il avait des sujets sur la forme desquels il calait, j'ai mis de l'ordre dans ses couplets (...) J'ai participé à sept chansons du disque, c'était une super aventure humaine avant tout. Aujourd'hui, pour me vanner, il me présente comme son secrétaire", relate ce dernier. A cette équipe s'ajoutent également Bertrand Lamblot, venu chapeauter le projet comme directeur artistique ainsi que Johan Dalgaard proche collaborateur de Benjamin Biolay ; longtemps présenté comme le meilleur ennemi de Bénabar.
Quant au principal intéressé, interrogé par Aficia en juillet dernier, il évoquait avec franchise la difficulté pour un chanteur de durer dans le temps. "Michel Drucker me disait : 'Toi tu n'as jamais été à la mode donc tu ne pourras jamais être démodé.' Je crois qu'il sait de quoi il parle, il en a vu passer quelques uns et, en effet, je crois que c'est un des secrets. Celui de ne pas essayer d'être dans l'air du temps, ne pas essayer d'être jeune", disait-il alors. S'il a opéré quelques changements, il ne faut pas s'attendre à découvrir un Bénabar complètement métamorphosé, au risque de perdre la base de fans...