Bertrand Cantat se retrouve de nouveau dans l'oeil du cyclone. Selon les informations exclusives de l'hebdomadaire Le Point, une femme de 45 ans s'est rendue jeudi 15 février 2018 dans un commissariat parisien pour se plaindre des "agissements" de l'ex-leader de Noir Désir. Une main courante a été déposée.
Sandrine C., une artiste dont l'identité a été modifiée par sécurité, affirme avoir fait la connaissance de Bertrand Cantat "il y a plusieurs mois" dans un cadre professionnel. Selon ses déclarations, l'homme controversé de 53 ans a eu un comportement inquiétant à son égard. "Il se fait passer pour un ami, mais en réalité il a un comportement menaçant et violent psychologiquement", a-t-elle déclaré aux policiers, qui l'ont décrite comme "anxieuse".
"Je compte m'éloigner, mais j'ai peur des représailles personnelles (d'ordre physique)", a noté entre parenthèses le policier qui s'est chargé de recueillir son témoignage. "Il avait proposé que l'on se rencontre, mais j'ai refusé", a-t-elle notamment expliqué - "sans que l'on connaisse le but de ce rendez-vous", précise-t-on.
Craignant également des représailles professionnelles, la plaignante a assuré qu'elle ne souhaitait pas "nuire" à Bertrand Cantat mais que son "intention est bien de [se] protéger". Le Point, qui a souhaité contacté l'avocat de Bertrand Cantat mais qui n'a pas obtenu de réponse de sa part, rappelle qu'une "main courante tout comme une plainte est susceptible de déclencher des poursuites judiciaires". Les enquêteurs du service de l'investigation de proximité (SAIP) du commissariat ont été chargés de l'enquête.
Ces dernières semaines, Bertrand Cantat (dont le retour sur la scène musicale fait sans cesse l'objet de polémiques, quinze ans après le décès de Marie Trintignant, morte sous ses coups) a régulièrement fait les titres de la presse, notamment après le scandale de la une Inrockuptibles.
Bertrand Cantat est présumé innocent des faits qui lui sont reprochés dans le cadre de ce qui n'est encore, à ce stade, qu'une main courante.