Il affichait il y a quelques jours des sourires joviaux à Roland-Garros, échangeant une poignée de mains sympathique et médiatisée avec Andre Agassi. Mais en coulisses, l'ambiance est bien plus tendue pour Boris Becker. L'ancien champion de tennis, domicilié à Londres depuis plusieurs années, accuse de gros problèmes financiers, comme le rapporte l'AFP.
Boris Becker a été déclaré en faillite le 21 juin 2017 par un tribunal de Londres. Absent lors de l'audience et représenté par son avocat John Briggs, l'Allemand de 49 ans s'est vu reprocher de ne pas pouvoir fournir de preuves fiables du remboursement prochain de ses dettes, qui ne datent pas d'hier. Si aucun montant n'a été mentionné, l'ancien coach de Novak Djokovic (il a entraîné le Serbe de 2013 à 2016) est sur la paille depuis 2015 et a contracté plusieurs millions de dettes auprès de la banque privée Arbuthnot, Latham and Co.
Selon l'avocat de Boris Becker, ce dernier serait en mesure de renflouer son panier extrêmement percé dans un délai très court grâce à la vente de sa maison de vacances située à Majorque, dont il espère tirer 6 millions d'euros. La transaction devrait intervenir d'ici un mois. Une projection qui n'a pas convaincu la juge, laquelle a refusé d'accorder les 28 jours supplémentaires demandés par l'avocat de Boris Becker pour rembourser la dette.
"Il aurait dû y penser il y a longtemps, a balayé la juge Christine Derrett. C'est une dette historique. On a l'impression qu'on traite avec un individu qui a choisi la politique de l'autruche." Pour défendre Boris Becker, son avocat a rétorqué de son côté : "Ce n'est pas une personne très érudite en matière de finance."
Ce n'est pourtant pas la première fois que l'ex-tennisman marié à la sublime Lilly doit faire face à des problèmes financiers. Il avait déjà été épinglé par la justice espagnole pour des dettes impayées concernant des travaux dans sa villa de Majorque, et par la justice suisse, pour ne pas avoir payé le pasteur qui l'a marié en 2009. En 2002, la justice allemande l'avait condamné à deux ans de prison avec sursis ainsi qu'à 500 000 euros d'amende pour quelque 1,7 million d'euros d'arriérés d'impôts.