Après le cuisant échec des Jeux Olympiques de Vancouver et une violente critique de la part de la secrétaire d'Etat chargée des Sports Rama Yade, les sports de glace était dans le collimateur. Et en première ligne, Brian Joubert, auteur d'une performance catastrophique lors du concours de patinage artistique où il avait terminé à une piteuse 16 ème place.
Les championnats du Monde qui se déroulaient ces jours-ci à Turin étaient donc très attendus. Le Poitevin allait-il surmonter le stress ? L'absence du champion olympique canadien Evan Lysacek et de la légende russe Evgueni Plushenko offrait une grosse carte à jouer à Brian Joubert.
Le "petit con" a donc fait un gros travail sur lui-même depuis Vancouver : "Il a fallu que je me remette en question, sur mon comportement (...) je n'étais pas moi-même, je n'étais pas relaxe, je n'étais pas tranquille". Après une bonne introspection et un changement d'attitude à l'entraînement, Brian Joubert abordait donc la compétition avec confiance. Et cela a payé puisqu'il a décroché la médaille de bronze jeudi soir malgré une nouvelle chute dès l'entame de son programme sur un triple lutz... Mais le nouveau Brian a enchaîné avec deux quadruples sauts, lui assurant ainsi un quinzième podium européen et mondial.
C'est donc un Brian Joubert tout sourire qui récoltait sa médaille. "Un moment encore plus intense que le titre en 2007" confiait-il à l'issue de la soirée. Cette victoire, il la dédie à sa maman "la personne qui m'aide le plus". Revenu au meilleur de sa forme et plein de confiance, il envisage déjà les prochains championnats du monde avec ambition : "Si je travaille, il n'y a pas de raisons que je ne regagne pas le titre de champion du monde".
Avec un tel état d'esprit et une volonté à toute épreuve, notre patineur tricolore peut donc espérer revenir au plus haut niveau. Un niveau qu'il n'avait finalement jamais réellement perdu... à part dans sa tête.