Scandalisée, Brigitte Bardot a reposté sur Twitter une vidéo abjecte où l'on peut apercevoir un sanglier domestiqué se faire abattre froidement par un groupe de chasseurs. Venu pour réclamer un peu d'affection et de tendresse, le sanglier suit paisiblement et calmement les chasseurs dans leur promenade quand tout à coup, l'un d'entre eux tue l'animal, lâchant au passage un petit rire narquois.
"Quelle que soit la date, l'assassinat scandaleux du sanglier #Hercule par un salopard de chasseur qui l'a tué à bout portant est une horreur !" écrit l'ancienne actrice de 86 ans avant d'ajouter : "Beaucoup trop de chasseurs ne sont que des assassins, soutenus politiquement, plus des êtres humains mais des monstres, des ordures, des fous de la gâchette qui ont l'outrecuidance de me trainer devant les tribunaux. J'ai envie de vomir devant tant de terreur."
Ces images avaient initialement été publiées par le journaliste Hugo Clément qui écrivait : "Vidéo complète que nous avons pu nous procurer : un sanglier domestiqué, échappé d'un enclos, recherche l'affection d'un groupe de chasseurs. L'un d'eux va l'abattre à bout portant, au mépris de toutes les règles de sécurité. On entend certains de ses collègues protester."
Alain Martin, qui avait recueilli Hercule sur son domaine de Monceau, a pleuré sa mort. "Hercule avait dix mois. Je l'avais élevé au biberon. Il dormait dehors dans le domaine mais, tous les jours, il venait manger son lait et ses pâtes au pied de la maison. Il était habitué à la présence humaine. Pour moi, ce n'était pas qu'un animal, c'était mon bébé. C'était fusionnel et il me le rendait bien", a-t-il déclaré au Parisien. La ministre Barbara Pompili a demandé l'ouverture d'une enquête.
Pour rappel, les chasseurs ont bénéficié de nombreuses dérogations pendant les différents confinements imposés en France. Aujourd'hui encore, alors que la plupart des Français doivent rentrer chez eux à 18 heures, les chasseurs peuvent tout à fait sortir chasser pour tirer le sanglier, le cerf ou le chevreuil. "Le couvre-feu à partir de 18 heures peut perturber l'organisation des chasses, notamment lorsque les participants résident à une grande distance du lieu d'action de chasse, ce que le confinement d'automne a mis en évidence dans le département", avait par exemple notifié Marie Lajus, la préfète d'Indre-et-Loire dans un courrier du 5 février 2021.