A l'issue du premier tour de l'élection présidentielle, qui se tiendra dimanche 23 avril 2017, les Français sauront les deux candidat(e)s qui ont le plus de chance de prendre le relais de François Hollande. Ce sera aussi l'occasion de se familiariser avec la possible future (ou le futur) première dame...
Peu d'épouses de président ont été heureuses...
Alors que tous les candidats continuent de battre le pavé pour aller à la pêche aux voix, surtout celles des indécis ou des abstentionnistes qui pourraient faire basculer les résultats, les femmes des principaux concurrents doivent commencer à sérieusement penser à la suite en cas de victoire... Dans le livre Le couloir de madame (éditions de l'Observatoire) - dont Le Parisien publie des extraits - la journaliste Alix Bouilhaguet relate les mots de celles qui pourraient bien devenir First Lady. Ainsi, Brigitte Macron, dont le mari Emmanuel est systématiquement donné dans le trio de tête des favoris, a déjà un souci en moins à penser si elle doit faire son arrivée à l'Élysée : pas besoin d'abandonner son travail puisqu'elle est retraitée de l'éducation nationale. "Ma protection c'est de ne surtout pas me projeter. Emmanuel m'a toujours dit : 'C'est toi qui détermineras ton rôle dans le respect des règles'", nuance-t-elle.
En outre, concernant son couple, Brigitte Macron serait du genre prudente. "Elle sait que peu d'épouses de président ont été heureuses et que les couples survivent rarement à l'Elysée. Elle a conquis son bonheur et s'inquiète de ce qui pourrait le remettre en cause", lit-on de propos rapportés par Le Monde. L'exemple de l'ex-couple formé par François Hollande et Valérie Trierweiler lui donne raison...
Vous vous sentez comme dans un hôtel caverneux
Si, comme Brigitte Macron dont l'époux a été ministre, Penelope Fillon, la femme de François Fillon et Gabrielle Guallar, compagne de Benoît Hamon, connaissent un peu les arcanes du pouvoir puisque leurs amoureux respectifs ont aussi occupé des postes ministériels, elles émettent également quelques craintes. "Vous vous sentez comme dans un hôtel caverneux, mais il n'y a aucune raison pour que l'atmosphère ne soit pas un peu plus détendue", raconte la première. "Pour tout dire, je ne sais même pas ce que cela implique. Tout ce que je sais, c'est que je serai aux côtés de Benoît. Comme je l'ai toujours été. (...) Ce n'est pas un rêve de toujours, mais s'il faut le faire, je le ferai et je sais que je peux le faire bien", ajoute la seconde.
Avec un score au premier tour estimé entre 22 et 25%, Marine Le Pen a toutes ses chances de se qualifier pour le 7 mai et, peut-être, de devenir la première femme présidente de la république française. Son compagnon Louis Aliot, lui aussi membre du Front National, se montre bougon sur le statut qu'il pourrait avoir... "Je ne serais pas première dame ! On n'élit pas un couple à l'Élysée (...) On ne peut pas vouloir l'égalité des sexes et demander le pouvoir quand sa compagne l'obtient ! C'est elle qui gouverne, pas moi. Je ne m'installerai pas à Paris. Je reste à Perpignan !", dit-il. Un choix qui fait penser à celui de Melania Trump, laquelle ne veut pas s'installer à la Maison-Blanche à Washington, préférant rester dans son luxueux appartement de New York.
Thomas Montet