Après un très chic dîner offert à une cinquantaine de chefs d'Etats, samedi 10 novembre au musée d'Orsay à Paris, Emmanuel Macron et son épouse la première dame Brigitte Macron, avaient plusieurs missions à accomplir ce dimanche. La principale se tenait à l'Arc de Triomphe.
Malgré un temps maussade et une pluie quasi ininterrompue, 70 dirigeants venus du monde entier ont remonté les Champs-Elysées jusqu'à l'Arc de Triomphe au son des cloches des églises de Paris. Un moment orchestré avec précision à la onzième heure du onzième jour du onzième mois. Aux côtés d'Emmanuel Macron, qui avait accroché une cocarde tricolore à son manteau - comme au début de son itinérance mémorielle - , la première dame Brigitte Macron était présente, se protégeant d'un parapluie en marchant, notamment, avec le Premier ministre canadien Justin Trudeau. Elle avait troqué ses fidèles jupes pour un sobre pantalon noir et un long manteau noir à trois bandes horizontales d'un style très fashion.
Arrivés d'Australie, du Liban ou du Sénégal, ces chefs d'Etat et de gouvernement sont réunis à Paris parce que leur pays a déployé des combattants durant la guerre de 14-18. Sont ainsi présents Recep Tayyip Erdogan, Felipe VI d'Espagne, Donald Trump, Mohammed VI et son fils ou Denis Sassou Nguesso. La plupart d'entre eux se sont d'abord retrouvés à l'Elysée en début de matinée pour venir ensemble, à bord de huit bus, jusqu'aux abords de l'Arc de Triomphe où ils étaient abrités de la pluie par un toit amovible transparent, relate l'AFP. "1918, c'était il y 100 ans. Cela semble loin. Et pourtant, c'était hier. Souvenons-nous ! N'oublions pas !", a déclaré Emmanuel Macron, le seul président à prendre la parole durant la cérémonie.
D'autres invités issus de la classe politique française étaient conviés comme Nicolas Sarkozy, Gérard Larcher, Jacques Toubon, Valérie Pécresse, Anne Hidalgo...
La cérémonie a aussi été rythmée par des intermèdes musicaux grâce au violoncelliste Yo-yo Ma, la chanteuse Angélique Kidjo et des extraits du Boléro de Maurice Ravel avec Renaud Capuçon au violon. Lorsque l'orchestre des jeunes de l'Union européenne a cessé de jouer, le président français a ravivé la flamme du Soldat inconnu, qui ne s'est jamais éteinte depuis son installation en 1923. Puis a été donnée la sonnerie Aux Morts avec une minute de silence, rompue par la sonnerie au clairon du Cessez le feu. Par la suite, les dirigeants sont remontés dans les bus pour rejoindre l'Elysée pour un déjeuner dans les salons donnant sur le parc.
Leurs conjoints ont été reçus dans le même temps au château de Versailles par une Brigitte Macron très souriante et attentionnée pour chacune et chacun.
Thomas Montet