Bruno (Top Chef 2021) éliminé : Son problème d'élocution, sa relation privilégiée avec Pierre... confidences
Publié le 11 mars 2021 à 07:00
Par Hiba Semali | Rédactrice
Rattachée à la rubrique télé, Hiba Semali se consacre au petit écran. The Voice, Koh-Lanta, Top Chef, Secret Story, Star Academy ou encore Les Marseillais n'ont aucun secret pour elle.
Après Adrien, Yohei, Jarvis, Mathieu et Pierre, c'est désormais Bruno Aubin qui est éliminé de "Top Chef 2021". Le jeune chef de 32 ans a fait un joli parcours dans l'aventure, mais c'est terminé. En interview exclusive pour "Purepeople.com", Bruno Aubin se livre sur son aventure.
Bruno Aubin, candidat à "Top Chef 2021" sur M6. Bruno Aubin, candidat à "Top Chef 2021" sur M6.© Marie ETCHEGOYEN/M6
Bruno dans "Top Chef", sur M6. Bruno dans "Top Chef 2021" sure M6. Les candidats au casting de la douzième saison de "Top Chef". Bruno dans "Top Chef 2021", mercredi 10 mars 2021 sur M6. Bruno dans "Top Chef 2021", mercredi 10 mars 2021 sur M6.
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Coup dur pour Bruno Aubin. Le jeune chef de 32 ans a été éliminé de Top Chef 2021 mercredi 10 mars 2021 après cinq semaines de compétition. Pour Purepeople.com, le candidat de la brigade de Michel Sarran se livre sur son aventure. Sa relation amicale avec Pierre Chomet, éliminé la semaine passée, un moment privilégié en off avec les chefs Michel et Sébastien Bras, son problème d'élocution, ses projets... Bruno Aubin se livre sans filtre.

Qu'avez-vous ressenti lorsque vous avez été éliminé ?

Je reste un peu optimiste, car ça a été un super concours. Je n'ai pas de regret. J'ai passé une belle journée et je suis juste content d'être là, d'avoir vécu tout ça. Je mesure ma chance.

Vous êtes éliminés alors que vous n'avez pas raté votre dernière chance... Comment le vivez-vous ?

J'ai passé une journée particulière. J'étais à deux doigts de battre Philippe Etchebest et Paul Pairet avec Charline, ça passe aussi à un fil sur la soupe... On se dit qu'avec les critiques de Guy Savoy, si le bouillon avait infusé, on aurait peut-être pu être qualifié. Et puis la dernière chance se passe bien, je fais un petit plat comme je les aime. Et ça se joue à pas grand-chose encore une fois. Ce n'est pas du regret ni de la frustration mais c'est dommage de passer à côté à chaque fois.

Vous dites que vous passez de l'ombre à la lumière grâce à Top Chef, que vous allez essayer de cultiver ce grain de folie qui vous manquait... Qu'en est-il aujourd'hui ?

Aujourd'hui, c'est compliqué en temps de Covid. Mais j'ai pris Top Chef comme un challenge personnel. Il faut affronter ses peurs, ses démons. Et je suis très content d'avoir relevé ce défi, parce qu'il faut quand même y aller ! Je vais me servir de cette expérience pour bâtir la suite. Quand je serai dans ma cuisine, je penserai à tout ça et je pense que ça me boostera, je me dirai que je peux faire plus.

Pierre s'était "fracassé le front", avez-vous vous aussi été blessé durant le tournage ?

Je n'ai pas eu de grosse blessure ! Lors de la première émission, je me suis coupé avec des couteaux mais rien de grave. C'était vraiment juste une petite coupure.

Quel a été le meilleur moment de l'aventure ?

Je ne peux pas choisir. Sur le coup, je prenais beaucoup de plaisir à faire ce que je faisais sur le moment sans penser aux qualifications ou éliminations. J'ai vraiment vécu le moment présent, j'ai profité au maximum de l'aventure. Mais le top reste quand même l'épreuve chez les Bras. J'ai rencontré deux grands messieurs. En plus de cela, on a été accueilli comme des princes, toute la famille était super contente de nous voir. Il y a eu tout un moment derrière, en off, où on a pu boire un coup, discuter avec eux. C'était un beau moment.

Quel a été le moment le plus compliqué ?

La toute première épreuve, sans hésitation. Rien ne s'est passé comme je le voulais. Je n'étais pas content de mon assiette, avec quelques petites minutes en plus j'aurais pu régler les détails qui auraient fait passer mon assiette de "bof" à "maîtrisée". Et puis j'ai découvert l'univers de la télé... Je ne connaissais pas. Toutes ces caméras, ces mouvements autour de moi... C'était source de stress, compliqué à gérer. J'étais plus concentré sur ce qui se passait ailleurs que sur mon plat.

Quels sont vos rapports avec le chef Michel Sarran aujourd'hui ?

Pour le moment, pas de grands échanges. Sur Instagram, on s'identifie, on like. Mais je vais essayer d'envoyer un petit message à l'occasion, parce qu'on a de bons rapports. C'est un chef très avenant, bienveillant.

Comment avez-vous vécu cette première expérience télé ?

J'ai été un peu perturbé au début, je découvrais l'univers. Mais j'ai trouvé que j'étais de plus en plus à l'aise, ça se voit à l'écran. J'ai pris la parole devant tout le monde, j'ai réussi à m'exprimer. J'arrivais à maîtriser ma prise de parole. Ce que je n'aurais pu faire il y a quinze ans, ça aurait été infaisable.

Qu'ont pensé vos proches de votre passage dans Top Chef ?

Ils étaient aux anges ! Depuis tout petit j'ai cette passion et je ne lâche rien. J'ai eu quelques turbulences dans mon parcours, mais ils sont super fiers de moi, de voir que je m'épanouis dans ce que je fais. Ils n'ont pas eu de surprise. Je suis le même à la télévision qu'au quotidien : quelqu'un de discret mais présent, qui ne pète pas plus haut que son cul si je peux me permettre. Après, ils ont noté qu'au quotidien je suis plus souriant et blagueur qu'à la télé. Ce côté-là n'est pas ressorti, mais on ne peut pas tout montrer à l'écran, ça reste proche de la réalité.

Vous avez énormément de soutien sur les réseaux sociaux, comment le vivez-vous ?

Je ne suis pas très réseaux sociaux, mais j'ai fait des petits investissements pour faire de jolies photos ! Autour de moi, les gens sont très contents de me voir là où j'en suis, après une enfance un peu turbulente. J'ai reçu beaucoup de messages les premières semaines. Et je n'en ai pas eu un seul de moqueries ou négatif. C'est que de la bienveillance. Et c'est vraiment cool, ça me fait très plaisir.

Vous parlez d'une enfance turbulente...

J'ai eu ce problème d'élocution qui revient de temps en temps. J'ai fait un traumatisme émotionnel, comme on appelle ça. Et puis c'est vrai que mes jeunes années collèges ont été un peu compliquées. Quand il fallait prendre la parole devant les autres, c'était très dur. Souvent, je fermais ma gueule, il fallait que je réfléchisse à deux fois avant de l'ouvrir. L'avantage, c'est que quand je l'ouvrais, ce n'était pas pour rien (rires) ! J'essaye de me canaliser, au fil des années je bosse dessus et j'arrive de mieux en mieux à contrôler. Mais c'est vrai que quand il y a des moments de trop-plein d'émotions, ça se complique un peu. Les choses vont mieux, j'ai appris à apprivoiser le truc. Mais pendant les jeunes années où on est très méchants entre enfants, il fallait l'assumer quand même.

Pierre nous avait confié qu'il vous connaissait avant le concours, pouvez-vous nous en dire plus ?

On a travaillé au Bristol ensemble. On était toute une bande de potes, on se connaissait au travail et on faisait aussi des soirées ensemble. J'apprécie beaucoup Pierre. C'est quelqu'un de vrai, de sensible. Malgré ses grands airs, il est touchant. Je l'aime beaucoup. Il est très drôle, toujours à faire le pitre. Ça m'a fait plaisir de le voir à Top Chef, c'était la surprise ! Au début de l'aventure on s'était dit qu'on représenterait au mieux la team Bristol !

Comment vivez-vous cette période de Covid-19, avec la fermeture des restaurants ?

Je le vis très mal parce que j'aime bien bosser, être actif. Le premier confinement, ça allait. Mais là ça commence à être long. Et puis il y a la diffusion de Top Chef, les gens nous demandent où goûter nos plats, quand etc... Pour le moment c'est en stand by total. C'est un peu frustrant. Après, on peut dire que c'est un mal pour un bien car ça me laisse le temps de vivre l'expérience Top Chef à fond, et de réfléchir à la suite.

Quels sont vos projets ?

Je pense laisser filer l'année 2021 qui est à mon avis un peu claquée. On reste sur quelque chose d'assez fragile encore. Je pense ouvrir un petit restaurant à La Rochelle, d'où je suis originaire. On a le chef trois étoiles Christopher Coutanceau et puis il n'y a que les petites brasseries. Il n'y a pas d'entre-deux. On a tellement de petits producteurs, de moules, de coquillages... Je me dis que j'aimerais bien me positionner sur cette zone-là, ouvrir une petite table sympa et travailler avec les producteurs locaux. Je vise un restaurant full poissons/fruits de mer, quelque chose de bon, de beau. Ça va être une décision assez forte, j'ai 32 ans quand même !

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