Alors que François Bayrou n'a toujours pas formé son gouvernement, qu'une grande crise politique s'est installée en France et que Mayotte se retrouve par ailleurs détruite après le passage d'un cyclone, Benjamin Duhamel réunissait plusieurs figures politiques issues de tous partis sur le plateau de BFMTV dans la soirée de mardi 17 décembre pour débattre sur tous ces sujets. Manon Aubry, Julien Odoul, Sandrine Rousseau, Karim Bouamrane ou encore Léon Deffontaines ont notamment répondu présents à l'invitation. Et tout a dérapé entre l'insoumise Manon Aubry et l'élu d'extrême-droite Julien Odoul.
En effet, à plusieurs reprises, ces deux-là se sont écharpés mais c'est surtout en fin de soirée, aux alentours de 23h, qu'un point de non retour est survenu. A ce moment-là, la loi immigration était mise sur le tapis et Manon Aubry en a alors profité pour déplorer qu'il y ait une "assimilation sans cesse, abjecte et indécente, notamment de la part de l'extrême-droite, entre l'immigration et l'insécurité, entre l'immigration et les violences sexuelles...". Se sentant visé, Julien Odoul a bien tenté de se défendre, parlant au-dessus de Manon Aubry. Ce qui a eu don de la faire sortir de ses gonds. "J'en ai marre que vous ne me laissiez pas finir mes phrases. Monsieur Odoul, ça suffit en fait ! Ca suffit !", a-t-elle explosé.
"Calmez-vous, lui a alors conseillé Julien Odoul. Détendez-vous, prenez un verre d'eau froide". Des remarques jugées "sexistes" par la principale intéressée qui a menacé de quitter l'émission. Benjamin Duhamel a alors été contraint d'intervenir pour calmer le jeu. "Non, non non ! Stop ! Julien Odoul, On va mettre les choses extrêmement au clair, on ne parle pas comme ça à des débatrices, on ne dit pas 'prenez un verre d'eau et calmez-vous'. Ce sont des choses qui sont inacceptables dans un débat", a-t-il reproché au représentant du Rassemblement national. "Je n'ai pas insulté madame Aubry, je lui ai juste dit de se calmer et qu'elle disait des énormités", a nuancé ce dernier.
Mais le fils de Nathalie Saint-Cricq n'en avait pas terminé. "Monsieur Odoul, sur ce plateau, il n'y aucune partialité de ma part dans la façon de menez les débats, vous avez eu la parole et je répète que dans une discussion, on ne s'adresse pas à des personnes - à fortiori aux deux femmes sur ce plateau - en leur disant 'calmez-vous, buvez un verre d'eau'. C'est inacceptable de la part de quelqu'un qui représente ce soir ses concitoyens et ses concitoyennes", l'a-t-il réprimandé une nouvelle fois avant d'enfin pouvoir avancer avec son débat.