Coup de coeur de bons nombres de critiques qui le voient déjà en route pour le prix suprême, La Vie d'Adèle a fait une magnifique entrée sur le tapis rouge grâce à ses deux comédiennes. Si Léa Seydoux est rompue à l'exercice cannois et a même déjà défendu un autre film cette année, Grand Central (section Un Certain Regard), sa jeune partenaire a elle aussi fait sensation. La première a choisi une longue robe noire satinée d'Armani, tandis que la seconde a osé un peu plus d'originalité avec sa toilette Balmain. Un beau tapis rouge de nuit, qu'ont arpenté Elodie Bouchez mais également l'équipe du film Sarah préfère la course (Un Certain Regard) : Chloé Robichaud, Sophie Desmarais et Jean-Sébastien Courchesne.
La projection de La Vie d'Adèle a pu également compter sur les présences de les actrices Alma Jodorowski, qui portait des bagues en or jaune et diamants collection Bee My Love de Chaumet, et Mona Walravens (victime d'un incident de robe), du producteur et distributeur Vincent Maraval, à l'origine de la controverse sur le salaire des acteurs, du producteur Brahim Chioua et bien évidemment du réalisateur Abdellatif Kechiche. A son actif, il a des oeuvres puissantes, telles que L'Esquive, La Graine et le Mulet et Vénus Noire.
Inspiré de la bande dessinée Le Bleu est une couleur chaude de Julie Maroh, ce long-métrage a pour thématique, entre autres, celui de la vocation : "Je trouve extrêmement respectable et légitime la notion de vocation, et ce, d'autant plus lorsque ce sont des vocations anonymes, des vocations pleines d'abnégation, qui ne cherchent pas la reconnaissance des autres", explique le cinéaste français. Quant au changement de prénom – Clémentine dans la BD est devenue Adèle dans le film –, le réalisateur s'explique : "Clémentine est devenue Adèle, parce que j'ai eu envie de garder le prénom de mon actrice. Cela ne la dérangeait pas. Je crois même que cela l'a aidée à fusionner avec son personnage et moi aussi avec elle. C'est une question de résonance enfin : Adèle, Emma, Léa... ce sont des prénoms légers, aériens. C'est évidemment subjectif. Et puis il y avait son sens en arabe. Adèle, ça veut dire justice en arabe, ça me plaisait bien."
"La Vie d'Adèle", en salles le 9 octobre