Si elle ne dit pas que du bien du Festival de Cannes ou des César, Catherine Deneuve accepte avec plaisir d'être honorée au Festival Lumière à Lyon (du 8 au 16 octobre) pour l'ensemble de sa carrière : "Je ne fais pas toujours ce que je dis ! Et parfois je fais simple : j'accepte", explique l'actrice iconique à Télérama dont elle fait la couverture. Elle change d'avis mais assume et répond en toute sincérité à l'entretien. Et c'est avec intelligence et diplomatie qu'elle donne son avis, notamment sur la série Dix pour cent.
Interrogée sur son envie de participer à une série, Catherine Deneuve raconte qu'elle a un projet en cours mais refuse d'en dire plus, les choses n'étant pas suffisamment avancées. Quand on lui demande si elle souhaiterait jouer dans la série Dix pour cent, inspirée du vécu de l'ex-agent de stars Dominique Besnehard, dans laquelle des acteurs célèbres jouent leur propre rôle et dont la saison 2 est en préparation, elle répond : "C'est précisément cette particularité qui m'attire peu. Pour le public, la confusion peut être amusante. Mais pour celui ou celle qui se retrouve confondu(e) avec un rôle entièrement fabriqué à partir de son image publique, forcément trompeuse, c'est moins drôle... Dans Dix pour cent, les acteurs de cinéma sont de passage. Les vrais héros de la série, leurs agents, sont les personnages les plus intéressants."
On imagine que Catherine Deneuve, souvent perçue comme une femme très sophistiquée voire froide, craint que ce soit cette facette de son image publique qui soit exploitée dans Dix pour cent. Elle est en tout cas capable d'autodérision, comme lorsqu'elle lit sur arte les tweets de Loïc Prigent, qui s'amuse du milieu de la mode, un domaine que la grande amie de Saint Laurent affectionne beaucoup.
Cet automne, elle tournera pour la neuvième fois avec Gérard Depardieu dans la comédie Bonne Pomme, d'ailleurs produite par Dominique Besnehard. On sait que ces deux-là sont amis, Catherine Deneuve a déjà fait l'éloge du grand comédien qu'il est. Mais elle est aussi réaliste et relève qu'il est de plus en plus impatient : "Il ne veut plus perdre son temps sur un plateau de cinéma. Il est toujours pressé, comme s'il devait prendre un avion ou un train. J'ai aussi cette réputation, mais quand je suis là, je suis là. Lui donne l'impression qu'il a toujours envie de partir."
Retrouvez l'intégralité de l'interview dans le magazine Télérama du 5 octobre