Catherine Deneuve lors de l'avant-première du film "Elle s'en va" avec le cinéma Français à New York le 6 mars 2014© BestImage
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Le magazine Télérama a choisi le visage de Catherine Deneuve pour sa couverture. Une photo en noir et blanc signée Patrick Swirc sur laquelle elle apparaît une nouvelle fois sublime. En interview, l'icône du cinéma ne refuse aucun sujet et répond aux questions avec une franchise désarmante, loin de l'image froide qu'elle peut véhiculer. Elle balance, certes, mais elle le fait avec l'art et la manière. Elle ne tape jamais gratuitement mais étaye ses propos. De quoi la rendre plus fascinante encore. Ainsi, elle ose remettre en cause un Oscar de Meryl Streep et s'exprimer sans langue de bois sur la cérémonie des César.
Interrogée sur son personnage dans l'adaptation par André Téchiné de la véritable affaire Agnès Le Roux, Catherine Deneuve avoue que la transformation physique afin de ressembler à un personnage connu n'est pas "son truc". Pour incarner la mère de la victime, elle n'a pas eu à se métamorphoser, puisque personne ne connaissait l'apparence réelle de cette femme. C'est alors qu'elle compare les performances de Meryl Streep dans Un été à Osage County – où elle joue une mère névrosée – et dans La Dame de fer – où elle s'est glissée dans la peau de l'ancien Premier ministre britannique : "J'adore Meryl Streep, même dans un numéro aussi excessif que celui d'Un été à Osage County, que j'ai vu en salles l'autre jour. Mais franchement, c'est triste de lui décerner l'Oscar pour La Dame de fer, film faible, sans point de vue, qui passe à côté de la dureté de Margaret Thatcher et où elle disparaît sous le maquillage." Rappelons que Catherine Deneuve avait reçu une nomination aux Oscar pour Indochine.
Après les Oscars, les César. Catherine Deneuve, nommée cette année pour Elle s'en va – elle a déjà reçu le trophée pour Le Dernier Métro et Indochine –, n'a pas assisté à la cérémonie qui a choisi de sacrer Sandrine Kiberlain pour 9 mois ferme. Cash comme à son habitude, la comédienne est claire : elle ne cautionne plus les César depuis plusieurs années. "Il y a trop de bizarrerie dans le panel des votants, qui devrait être publié en toute transparence. Beaucoup de gens, par paresse, ne votent qu'au second tour, sur la base des nominations : ce n'est pas représentatif des choix de la profession." Elle prône aussi un vote limité aux professionnels de chaque discipline. Enfin, elle évoque l'ambiance peu joyeuse de la cérémonie, comme l'avait déjà décrite Adèle Exarchopoulos (meilleur espoir pour La Vie d'Adèle), et pointe du doigt la seule présence des comédiens concernés par la remise des prix, aucun ne faisant le déplacement pour le simple plaisir de participer à ce prestigieux événement : "C'est un peu limité et tristounet, comme soirée ! Au fond, je pense que les Français ne sont pas faits pour ça : voyez comme nous sommes incapables de faire des discours de remerciements..."
Catherine Deneuve s'est vu offrir un nouveau beau rôle avec la comédie dramatique Dans la cour de Pierre Salvadori, avec le Grolandais Gustave Kervern. Ce dernier, comme elle, n'hésite pas à exprimer le fond de sa pensée et à sortir des sentiers battus en avouant ne pas avoir apprécié le carton pour la presse et le public de Les Garçons et Guillaume à table !
Retrouvez l'intégralité de l'interview dans le magazine Télérama du 9 avril
Dans la cour, en salles le 23 avril
Interrogée sur son personnage dans l'adaptation par André Téchiné de la véritable affaire Agnès Le Roux, Catherine Deneuve avoue que la transformation physique afin de ressembler à un personnage connu n'est pas "son truc". Pour incarner la mère de la victime, elle n'a pas eu à se métamorphoser, puisque personne ne connaissait l'apparence réelle de cette femme. C'est alors qu'elle compare les performances de Meryl Streep dans Un été à Osage County – où elle joue une mère névrosée – et dans La Dame de fer – où elle s'est glissée dans la peau de l'ancien Premier ministre britannique : "J'adore Meryl Streep, même dans un numéro aussi excessif que celui d'Un été à Osage County, que j'ai vu en salles l'autre jour. Mais franchement, c'est triste de lui décerner l'Oscar pour La Dame de fer, film faible, sans point de vue, qui passe à côté de la dureté de Margaret Thatcher et où elle disparaît sous le maquillage." Rappelons que Catherine Deneuve avait reçu une nomination aux Oscar pour Indochine.
Après les Oscars, les César. Catherine Deneuve, nommée cette année pour Elle s'en va – elle a déjà reçu le trophée pour Le Dernier Métro et Indochine –, n'a pas assisté à la cérémonie qui a choisi de sacrer Sandrine Kiberlain pour 9 mois ferme. Cash comme à son habitude, la comédienne est claire : elle ne cautionne plus les César depuis plusieurs années. "Il y a trop de bizarrerie dans le panel des votants, qui devrait être publié en toute transparence. Beaucoup de gens, par paresse, ne votent qu'au second tour, sur la base des nominations : ce n'est pas représentatif des choix de la profession." Elle prône aussi un vote limité aux professionnels de chaque discipline. Enfin, elle évoque l'ambiance peu joyeuse de la cérémonie, comme l'avait déjà décrite Adèle Exarchopoulos (meilleur espoir pour La Vie d'Adèle), et pointe du doigt la seule présence des comédiens concernés par la remise des prix, aucun ne faisant le déplacement pour le simple plaisir de participer à ce prestigieux événement : "C'est un peu limité et tristounet, comme soirée ! Au fond, je pense que les Français ne sont pas faits pour ça : voyez comme nous sommes incapables de faire des discours de remerciements..."
Catherine Deneuve s'est vu offrir un nouveau beau rôle avec la comédie dramatique Dans la cour de Pierre Salvadori, avec le Grolandais Gustave Kervern. Ce dernier, comme elle, n'hésite pas à exprimer le fond de sa pensée et à sortir des sentiers battus en avouant ne pas avoir apprécié le carton pour la presse et le public de Les Garçons et Guillaume à table !
Retrouvez l'intégralité de l'interview dans le magazine Télérama du 9 avril
Dans la cour, en salles le 23 avril