La première saison de la série événement Dix pour Cent s'est refermée hier, mercredi 28 octobre, avec la diffusion des épisodes 5 et 6. À la clé pour France 2, un plébiscite du public et de très bons scores d'audience, avec 4,2 millions de personnes devant leur écran pour assister au final, et notamment à l'épisode qui impliquait Julie Gayet et JoeyStarr.
À l'heure où l'on s'interroge sur le futur de la mini-série – Dominique Besnehard étant à l'écriture de la saison 2 avec déjà des idées de casting –, Arrêt sur images a révélé que Dix pour Cent avait dû s'auto-censurer sur un sujet pour le moins brûlant. En effet, un épisode devait mettre en scène un acteur accro à la drogue. Un sujet authentique, mais tabou... "Quand on signe une série sur France 2, il y a un cadre qui est posé, commence à expliquer Fanny Herrero, créatrice de la série, sur le plateau. C'est notre client, et notre série, on la fera au prix du respect de ce cadre." Elle poursuit : "Il y a eu une zone, un endroit où on s'est un peu accrochés [...] C'est vrai que le jour où on me dit 'Ce thème-là, tu ne vas pas pouvoir le traiter', sincèrement, je suis rentrée chez moi, j'étais mal à l'aise."
Et cette zone d'ombre, c'est la drogue. "C'était Pierre Niney qui jouait un jeune premier - ce qu'il est dans la vraie vie - qui allait en boîte de nuit et se droguait. Et son agent, Andréa, se droguait à sa place pour éviter [que tout le monde le sache]", assure Léna Lutaud, journaliste au Figaro, sous les yeux de Dominique Besnehard. Au final, l'épisode ne verra pas le jour et le sujet ne sera jamais plus abordé dans la série. À la place, la production et France 2 ont validé un épisode où François Berléand joue un acteur de théâtre qui refuse de se plier aux exigences d'un metteur en scène branché. Effectivement, c'est moins sulfureux !
Autre sujet chaud : le salaire des acteurs. S'il est bien abordé en filigrane tout au long des six épisodes, le sujet n'est jamais véritablement explicite, tout comme les hypothétiques sommes touchées. Fanny Herrero jugera qu'il "n'est pas intéressant" de savoir combien tel ou tel acteur a touché. En revanche, Léna Lutaud – à qui l'on doit le fameux classement des acteurs les mieux payés en France publié en 2013 – soumet que l'idée se focaliser sur les caprices et jalousies, "avec je veux la loge de telle taille, je ne voyage qu'en première classe, je veux une meilleure chambre d'hôtel que l'autre", serait intéressante à développer. À moins que l'auto-censure vienne encore jouer le grain de sable.