Le rideau s'est levé sur la 43e cérémonie des César ce vendredi 2 mars, dans la salle Pleyel à Paris. Toute la crème du 7e Art français a rendez-vous ce soir pour célébrer le meilleur du cinéma en 2017. Aux commandes en tant que maître de cérémonie : Manu Payet qui prend la relève de Jérôme Commandeur. Côté nominations, 120 Battements par minute et Au-revoir là-haut s'imposent avec 13 citations, et sont en lice pour succéder au triomphant thriller Elle de l'an passé. Vanessa Paradis présidente de cérémonie ou encore Penélope Cruz invitée d'honneur sont attendues au cours de cette soirée qui est dédiée à la regrettée Jeanne Moreau.
Fini le tapis rouge, place au spectacle ! Manu Payet, présentateur de la soirée, débarque sur quelques notes de Retour vers le futur, entouré de César géants. Rapidement, il se lance dans une chanson avec des trophées dansants en faisant des claquettes. "Meilleure actrice" lui demande une cigarette, "meilleur acteur" est au téléphone et est imbuvable. "Meilleurs espoirs masculin et féminin" pleurent d'émotion tandis que Manu Payet fait quelques pas de danse sur Justin Timberlake. Ça swingue !
"Merci les César", dit Manu Payet, saluant Jean-Pierre Bacri qu'il vient de taquiner en chanson. "Jean-Pierre Bacri en organisateur de fête, fallait y penser", "Nicolas Bedos nommé pour un film dans lequel il ne se met pas en avant", commence par dire le maître de cérémonie. "2017 l'année du cochon", poursuit-il en faisant référence à #balancetonporc.
S'il passe en revue la plupart des films nommés, il s'arrête sur 120 Battements par minute et Au revoir là-haut, mais aussi les comédies comme Le Sens de la fête et le prix du public : "Bientôt ce seront les drames qui n'auront plus de place aux César. Imaginez Jacques Audiard en jogging orange se plaignant !" faisant référence au coup de gueule de Dany Boon en 2009. Il réussit à faire bien rire Penélope Cruz en parlant espagnol, réalisant ensuite que son mari Javier Bardem est juste à côté.
"Merci les César", dit Manu Payet, saluant Jean-Pierre Bacri qu'il vient de taquiner en chanson. "Jean-Pierre Bacri en organisateur de fête, fallait y penser", "Nicolas Bedos nommé pour un film dans lequel il ne se met pas en avant", commence par dire le maître de cérémonie. "2017 l'année du cochon", poursuit-il en faisant référence à #balancetonporc.
S'il passe en revue la plupart des films nommés, il s'arrête sur 120 Battements par minute et Au revoir là-haut, mais aussi les comédies comme Le Sens de la fête et le prix du public : "Bientôt ce seront les drames qui n'auront plus de place aux César. Imaginez Jacques Audiard en jogging orange se plaignant !" faisant référence au coup de gueule de Dany Boon en 2009. Il réussit à faire bien rire Penélope Cruz en parlant espagnol, réalisant ensuite que son mari Javier Bardem est juste à côté.
La cérémonie des César est dédiée cette année à la regrettée Jeanne Moreau dont la compilation d'extraits de films donne des frissons. Elle s'attarde sur Le Tourbillon de la vie chanté par Vanessa Paradis au Festival de Cannes. Cette dernière arrive ensuite sur scène dans sa superbe robe rose, rendant hommage au cinéma qui fait rire, révolte, donne le moral, offre des rêves, donne du courage, du féminin, de la force. "Ces derniers mots me font beaucoup penser à Jeanne Moreau", dit celle qui a joué avec elle dans Un amour de sorcière. Elle prend le temps d'expliquer son ruban blanc en soutien à la lutte contre les violences faites aux femmes. Manu Payet rend aussi hommage aux créateurs des César.
Juliette Binoche, divine en noire et très décolletée, vient remettre le César du meilleur espoir masculin clame aux nommés : "Vous faites le plus beau métier du monde !" Et le lauréat est Nahuel Pérez Biscayart (120 Battements par minute), clairement favori – au point qu'on aurait voulu lui remettre le prix du meilleur acteur. Il dédie son trophée à Act Up et à tous ceux qui luttent.
Le César de la meilleure photo est remis après que Manu Payet se moque des comptes Instagram de Vincent Cassel, Guillaume Gallienne, Pierre Niney, Arié Elmaleh et Alice Belaïdi. Ces deux derniers gagnent le concours des meilleurs InstaMoments et viennent remettre le prix. Il revient à Au revoir là-haut et Vincent Mathias. Le duo continue sa mission pour le César du meilleur son : Barbara (Olivier Mauvezin, Nicolas Moreau et Stéphane Thiébaut) remporte la victoire.
"Meilleur espoir féminin, c'est la même chose que meilleur espoir masculin, mais avec 30% de salaire en moins", dit Manu Payet avant d'annoncer Blanche Gardin. La gagnante est Camélia Jordana (Le Brio) qui remercie d'abord le réalisateur Yvan Attal et son partenaire Daniel Auteuil, puis les producteurs dont Dimitri Rassam.
Guillaume Canet, nommé en tant qu'acteur, commence son discours par les mots de Jean Rochefort, son ami passionné comme lui d'équitation. C'est lui qui annonce l'hommage à l'acteur disparu le 9 octobre à 87 ans, suivi de celui à tous les artistes disparus, sur la musique de la regrettée France Gall.
"Ça y est, nous y sommes, c'est le moment #Balancetonporc. Et les nommés sont...", déclare Manu Payet qui termine son passage en disant "Il n'y a jamais de non, qui veut dire oui" et fait se lever la salle sur le #maintenantonagit.
"Et ce sont les belles plantes Vincent Elbaz et Pascal Elbé" qui remettent les prochains prix, dit le maître de cérémonie en s'amusant de sa pique "sexiste". Le César du meilleur décor revient à Pierre Quefféléan pour Au revoir là-haut. Vient ensuite le César du meilleur montage est obtenu par 120 Battements par minute et Robin Campillo.
Manu Payet demande à Géraldine Nakache qui ne semble pas être très attentive de venir remettre le meilleur court métrage, tel un prof qui "engueule" une élève dissipée. En plus d'être drôle, la scène est aussi un clin d'oeil à l'ancien couple que le maître de cérémonie formait avec l'actrice et réalisatrice de Tout ce qui brille. Et le César est attribué aux Bigorneaux d'Alice Vial.
Séquence humour avec une délirante parodie du Bureau des légendes dans laquelle s'incruste Manu Payet.
Pour le César de la meilleure musique originale, c'est Eddy Mitchell qui a été choisi. Manu Payet ne peut s'empêche de sortir des citations de ses chansons (Riooo, La Dernière Séance...), ce qui a de quoi agacer l'icône. Il peut ensuite remettre le trophée à Arnaud Rebotini pour 120 Battements par minute.
Lucien Jean-Baptiste et Noomi Rapace forment un duo inattendu pour dévoiler le César du meilleur du meilleur scénario original. Après leur discours en anglais et français, ils annoncent le lauréat : Robin Campillo pour 120 Battements par minute. Il profite de son retour sur scène après le 4e prix pour le film afin de sensibiliser le public sur des causes importantes, comme celle des migrants.
C'est l'heure du nouveau César, celui du public. Le Sens de la fête, Alibi.com et Valérian ont fait de belles entrées en 2017, mais c'est Raid Dingue de Dany Boon qui est le premier de la liste. Il est remis d'ailleurs par son amie, Line Renaud, "la reine du game". "Je ne m'y attendais pas", dit l'acteur-réalisateur-scénariste-producteur. Je ne vous remercie pas vous", dit-il en s'adressant à la famille du cinéma. Puis il prend le temps de lire le CV touchant d'un garçon de 11 ans.
Line Renaud, marraine de Johnny Hallyday, et Dany Boon, annoncent désormais l'hommage au Taulier. Johnny Hallyday, chanteur, a aussi fait des merveilles au cinéma. La séquence vidéo se termine avec sa dernière apparition sur écran, dans Rock'n'roll. Sur Quelque chose de Tennessee, la suite de l'hommage aux disparus du cinéma se poursuit et s'attarde sur Mireille Darc.
L'actrice "haute couture" Aure Atika, grimée en Mireille Darc dans Le Grand Blond, vient annoncer le César du meilleur costume, qui revient à Mimi Lempicka pour Au revoir là-haut.
Session animation avec le César des meilleurs films d'animation, remis par le maître de cérémonie lui-même : les gagnants sont Pépé le morse de Lucrèce Andreae (court métrage) et Le Grand Méchant Renard et autres contes de Benjamin Renner et Patrick Imbert (long métrage).
Marion Cotillard, sublime, s'avance sur scène pour introduire le César d'honneur, décerné cette année à Penélope Cruz. Partenaire de l'actrice espagnole dans Nine et oscarisée comme elle, la Française lance un "Te quiero" touchant à l'icône ibérique. Pedro Almodovar est appelé sur scène pour remettre à sa comédienne fétiche le trophée. Il débute son speech en français pour continuer en espagnol. Ses mots émeuvent la star, aussi souriante que touchée. Après un beau baiser à Javier Bardem, elle monte sur scène, accueillie par un standing ovation. En larmes, elle utilise son français teinté d'un merveilleux accent pour remercier le cinéma français. Pour s'adresser au réalisateur de Volver, elle utilise l'espagnol qu'elle gardera pour des mots tendres à toute sa famille.
Le César du meilleur premier film est apporté par Golshifteh Farahani. Elle croit devoir remettre le prix du "meilleur dernier film" et se reprend. Elle récompense Petit paysan d'Hubert Charuel.
"Cette année nous avons décidé d'anticiper le moment gênant", incontournable à chaque cérémonie, explique Manu Payet. Monsieur Poulpe aura donc la mission d'instaurer le malaise.
Tout s'enchaîne avec le César du meilleur second masculin, remis par Laurence Arné et François Xavier-Demaison. Il est remporté par Antoine Reinartz pour 120 Battements par minute.
Après la bande-annonce improbable de La Saucisse, Stéphane de Groodt surgit de nulle part pour annoncer le César de la meilleure adaptation. Il est suivi à retardement par l'ancienne James Bond Girl Olga Kurylenko. La victoire revient à Au revoir là-haut et le tandem Pierre Lemaître et Albert Dupontel.
Sophie Marceau et Pierre Richard, héroïne et héros de Madame Mills, ont pour mission de dévoiler le César du meilleur film étranger. Le lauréat est Faute d'amour d'Andreï Zviaguintsev.
Armé de sa guitare, le maître de cérémonie se lance dans une reprise de Smalltown Boy, titre emblématique de 120 Battements par minute.
"Je suis très heureuse de retrouver ma famille de cinéma", commence par dire Laura Smet, venue remettre le César du meilleur second rôle féminin. Loin des polémiques sur le testament de son père Johnny Hallyday, elle annonce la lauréate : Sara Giraudeau pour Petit Paysan.
Elsa Zylberstein enchaîne pour décerner le César du meilleur documentaire à I am not your negro de Raoul Peck.
Les prix se succèdent à vitesse grande V à l'approche des douze coups de minuit. Isabelle Huppert, primée l'an dernier pour Elle, déclare le vainqueur du César du meilleur acteur : Swann Arlaud pour Petit Paysan. "J'étais déjà tellement heureux d'être nommé parmi tous ces acteurs qui m'ont donné envie de faire du cinéma... On dirait que c'est mon anniversaire", déclare le comédien.
Nouvel intermède en hommage aux disparus qui débute cette fois avec la centenaire Danielle Darrieux.
Retour de celui qui a eu le prix du public, Dany Boon, pour remettre le César de la meilleure réalisation. Albert Dupontel, "qui n'est pas à l'aise avec la compétition", est le vainqueur absent, primé pour Au revoir là-haut.
Lambert Wilson remet le César de la meilleure actrice après avoir fait l'éloge des comédiennes. Il revient à Jeanne Balibar pour Barbara.
Le dernier prix est le César du meilleur film qui est décerné par la présidente de la cérémonie, Vanessa Paradis. Elle ne tarde pas à annoncer le long métrage sacré : 120 Battements par minute.
C'est la fin, tous les lauréats sont appelés à venir sur scène... A l'année prochaine !