La maison d'enfance de Charles Trenet vient d'être rouverte jeudi au public, par la ville de Narbonne, à l'occasion des dix ans de sa disparition et du festival Trenet dont Nana Mouskouri est la marraine. C'est Jacques Pessis, ami et biographe du chanteur, qui signe la scénographie de ce musée tout à la gloire du Fou chantant : "J'ai volontairement fait quelque chose qui n'a rien à voir avec un musée habituel. Les gens qui connaissent Trenet vont le retrouver et ceux qui ne le connaissent pas vont le découvrir tel qu'il était, tel qu'on ne le connaît pas", a-t-il expliqué à l'AFP.
Dans toutes les pièces de la maison, des images et des enregistrements de Trenet réveillent les lieux dont il s'est inspiré dans plusieurs de ses chansons : "Elle est si jolie avec ses volets verts/Sa fraîcheur l'été et sa douceur l'hiver", chantait-il en 1935 dans Maman, ne vends pas la maison.
"L'idée est de perpétuer l'image de Trenet avec cette maison" aux meubles d'origine, "j'appelle ça le jardin aux secrets extraordinaires de Trenet", parce que "tout le monde connaît ses chansons, mais on ne connaît pas forcément le personnage", poursuit Jacques Pessis.
Cette demeure était située autrefois au 2, avenue de Marcorignan. L'adresse a depuis changé pour devenir le 13 (nombre fétiche du chanteur), avenue Charles Trenet. Il confiait souvent : "Je dis toujours de mes autres maisons qu'elles m'appartiennent, mais celle de Narbonne, c'est la seule à laquelle j'appartiens." Trenet en a fait don à la ville de Narbonne peut avant sa mort et, comme le rappelle l'AFP, elle échappe donc aujourd'hui aux âpres disputes qui entourent son héritage.
Une autre demeure qui était chère Charles Trenet, c'est le Paquebot : une villa perchée sur les hauteurs d'Antibes-Juan-les-Pins que le chanteur a dessinée et que le célèbre Corbusier a mise en chantier. La villa est aujourd'hui à l'abandon, mais pourrait connaître un second souffle sous l'impulsion du propriétaire, la banque 1818.