Le titre de son nouveau single après quatre ans d'absence, premier extrait de l'album Bionic à paraître, sonnait comme un avertissement : Not myself tonight - Pas moi-même ce soir. Christina Aguilera n'a pas menti. Elle n'a pas exagéré non plus. La chanteuse de Back to Basics (son précédent album, paru en 2006), celle qui adressait une ode voluptueuse et tendrissime à son jeune Max Liron après sa naissance, n'est plus.
Les nombreuses images extraites du clip que nous vous proposons ci-dessus sont éloquentes, et, plus qu'une simple confirmation, "aggravent" l'orientation artistique que X-Tina a annoncée avec de premières photos indécentes et préalablement décrite comme "insensément hot" : elle est entrée dans une surenchère de provocation glam'dirty, investissant un univers porno chic - parfois pas si chic que cela, en fait - inondé de latex, d'imagerie sado-maso, de bisexualité - attitudes lesbiennes, séquences orgiaques -, le tout livré en illustration d'un titre qui abuse de synthés épais - merci, Gaga - et confine parfois au style transe.
Le clip de Not myself tonight, réalisé par Hype Wiliams, l'un des experts du genre (Beyoncé, Mary J. Blige, Mariah Carey, Missy Elliott, Kanye West...), démontre de manière spectaculaire que Christina Aguilera n'est effectivement plus elle-même. En premier lieu, du fait de son immersion dans cet univers obscène. Et d'autre part parce qu'elle surfe sans vergogne sur des codes qui ont fait la gloire d'illustres consoeurs : spécifiquement Madonna et Lady Gaga. Si nous évoquions dès hier les accointances entre les photos allumeuses dévoilées par Christina Aguilera et l'univers du clip culte de Human Nature de Madonna (un chef d'oeuvre sexuelo-chorégraphique de 1995), inutile de dresser la liste des "similitudes" avec Madonna (un exemple : le baiser lesbien, devenu un grand classique) ou la Gaga présentes dans Not myself tonight, aussi bien en termes de looks que d'attitudes.
Vérifiez par vous-mêmes en découvrant le clip (non intégrable) : cliquez ici pour le visionner sur YouTube ou sur NRJ, détenteur de l'exclusivité pour la France.
Le jeune Max Liron, 2 ans, a-t-il réellement été la source d'inspiration de ce projet ?
G.J.