Être sacrée Miss France n'est pas une mince affaire, Clémence Botino l'a appris à ses dépens. Élue depuis deux semaines seulement, elle fait déjà l'objet de vives critiques. Si certains regrettent son couronnement face à la grande favorite Lou Ruat, d'autres font carrément preuve de racisme à l'encontre de la jeune Guadeloupéenne. Face aux nombreuses attaques sur les réseaux sociaux, Clémence Botino a bénéficié des soutiens des anciennes reines de beauté Vaimalama Chaves ou encore Corinne Coman. L'affaire a également fait réagir le Conseil représentatif des associations noires (CRAN). Jeudi 26 décembre, l'association a annoncé qu'elle avait porté plainte auprès du parquet de Paris "pour propos racistes".
Clémence Botino est loin d'être la seule victime. Le soir de l'élection, une vague de tweets racistes a fait son apparition sur la Toile vis-à-vis d'Évelyne de Larichaudy, la Miss Ile-de-France d'origine réunionnaise et chinoise. Là encore, le CRAN s'insurge. "Il faut que ces propos soient sanctionnés, ils sont totalement inacceptables", a déploré le président Ghyslain Vedeux. Dans la foulée, il souligne "l'inefficacité" du gouvernement face à ce fléau, malgré la mise en place de la plateforme Pharos pour lutter contre la haine en ligne. "Il n'y a eu aucune réaction des autorités, ni du gouvernement, ni même de Marlène Schiappa [la secrétaire d'État chargée de la lutte contre les discriminations, NDLR] qui est d'habitude la première à monter au créneau."
De son côté, Clémence Botino a déjà prouvé qu'elle avait du répondant et qu'elle ne comptait pas se laisser faire par les "haters". Lors d'un entretien accordé à TV Mag, elle a rappelé que son sacre était avant tout dû au "choix" des Français. Car oui, pour rappel, Clémence Botino a récolté 31,95% des suffrages. "Je pense que j'ai autant ma place que toutes les autres filles. (...) On sait que tout le monde ne va pas être d'accord. Justement, il faut que je justifie mon élection, que je montre aux Français que j'ai ma place ici. Mais je n'ai pas peur."