À peine revenu sur les terrains, et déjà insupportable en dehors... Fidèle à lui-même et à la réputation d'arrogance pas franchement usurpée qui lui colle à la peau, Cristiano Ronaldo a fait du grand Cristiano Ronaldo ce week-end.
Blessé au genou gauche suite à un choc avec Dimitri Payet lors de la finale de l'Euro le 10 juillet dernier, CR7 a fait son retour à la compétition deux mois plus tard jour pour jour, titularisé samedi 10 septembre à San Bernabeu pour la réception d'Osasuna. Et il ne lui aura fallu que... cinq minutes et trente secondes pour marquer son premier but dans cette Liga (le championnat de football espagnol) 2016-2017, bien servi par le Gallois Gareth Bale, contribuant au large succès à domicile des Merengue (5-2) et récoltant une bruyante ovation à sa sortie à la 66e minute du match, remplacé par Karim Benzema. Alors, c'est sûr, il y avait de quoi se faire mousser ; et le triple Ballon d'or, plus que jamais en pole position pour en obtenir en quatrième, ne s'est pas fait prier.
Si j'avais un joueur comme moi...
"J'aurais pu jouer 90 minutes sans aucun problème. Il me manque encore un peu de jus, c'est normal après une blessure comme celle que j'ai eue. (...) Je suis très content d'avoir gagné, tout s'est bien passé pour moi, j'ai marqué un but, tout était parfait, a-t-il déclaré à l'issue du match. (...) Je pensais que j'allais jouer soixante minutes. Je me suis trompé, j'en ai joué soixante-cinq. Pour le Sporting Portugal [mercredi en Ligue des champions], je dirais que je jouerai soixante-dix minutes. Mais peut-être que je vais me tromper à nouveau."
Son interlocuteur l'interroge ensuite sur un sujet brûlant, alors que le Real Madrid s'est vu infliger une interdiction de recrutement pour les deux prochains mercatos (sanction dont deux des fils de Zinédine Zidane, entraîneur de l'équipe fanion, pourraient faire les frais) : la prolongation de son contrat. "Il faut demander au président [Florentino Pérez]... Si j'étais président du Real Madrid et que j'avais un joueur comme moi, je le prolongerais de dix ans, minimum, a osé le footballeur portugais de 31 ans, réitérant son désir de finir sa carrière au Real. Je veux rester ici encore très longtemps. C'est le plus grand club du monde et il doit avoir les plus grands joueurs du monde."
Le plus recherché, c'est moi
Le même jour, devant les caméras de la chaîne Cuatro, Cristiano Ronaldo a apporté une réponse "à la Cristiano" à l'ex-milieu de terrain du Barça Xavi Hernandez, qui avait tendu le bâton pour se faire battre plus tôt dans la semaine en réalimentant le débat sur la rivalité entre CR7 et Lionel Messi au titre de meilleur joueur contemporain : l'ex-meneur de la sélection espagnole, parti finir sa carrière au Qatar, avait estimé que le problème du Portugais du Real est qu'il y a un autre joueur – Leo Messi, évidemment –, "qui est pratiquement le meilleur footballeur de l'Histoire".
Passablement énervé, Cristiano Ronaldo a choisi de faire valoir sa suprématie sur le terrain... de la médiatisation : "Hier on a appris que le joueur le plus recherché d'internet, c'est moi, s'est-il vanté. Quand les joueurs, les entraîneurs veulent faire la Une, ils parlent de Cris, c'est normal. En quoi ce que dit Xavi m'importerait ? Xavi joue au Qatar, il n'a aucune importance. Xavi a tout gagné, le Mondial, l'Euro, mais il n'a jamais gagné le Ballon d'Or." Avant de retourner à son compte Instagram, suivi par 76 millions d'abonnés et cent fois plus actif que celui de la Pulga, pour publier, entre deux pubs, des selfies de lui avec son fils. Prénommé Cristiano - what else ?