Indéniablement, les adorables princesses Leonor, 7 ans, et Sofia, 5 ans, filles du prince Felipe et de la princesse Letizia d'Espagne, ont attiré toute l'attention lors de la visite de la famille royale, dimanche après-midi, au chevet du roi Juan Carlos Ier, opéré vendredi soir avec succès de la hanche gauche. Mais le véritable événement inhérent à cette visite familiale était en réalité plutôt à verser au crédit de l'infante Cristina et de son mari Iñaki Urdangarin, qui apparaissaient exceptionnellement devant la foule des médias alors qu'ils font le maximum pour se fondre dans le décor depuis leur retour au pays...
Et pour cause : la fille cadette et le gendre du roi évitent autant que possible de s'exposer, vivant depuis de longs mois dans la pression constante du procès qui attend Iñaki Urdangarin, impliqué dans le scandale Noos, une affaire d'importants détournements de fonds publics et privés avérés. L'intéressé avait d'ailleurs dû venir déposer à Palma de Majorque au mois de février devant le juge Castro, magistrat en charge de l'affaire, quant aux faits reprochés, remontant à l'époque où il présidait, de 2004 à 2006, l'Instituto Noos, organisme à but non lucratif mandaté pour l'organisation d'un congrès touristique international aux Baléares, et pour lesquels un de ses anciens associés a déjà plongé. Installé à Washington depuis 2009, où Iñaki Urdangarin, 44 ans, ancienne gloire du handball espagnol (capitaine et multiple champion avec le club de Barcelone, double médaillé de bronze olympique avec l'équipe nationale) reconverti dans les affaires, avait été muté par le géant des télécoms espagnol Telefonica, le couple est revenu en Espagne cet automne, s'installant dans la banlieue de Barcelone et faisant profil bas tout en préparant la défense d'Iñaki en prévision de sa comparution devant la justice.
Depuis leur retour dans la péninsule Ibérique, les occasions de les apercevoir ont d'ailleurs été très rares. De même que l'infante Cristina avait complètement disparu de la scène publique, après l'éclatement du scandale à l'automne 2011, la période impose une totale discrétion, sous peine d'essuyer le feu des médias concernant la chronique judiciaire en cours. Tout juste a-t-on pu observer Cristina et Iñaki à l'école de leurs enfants en octobre, apercevoir l'infante dans un gymnase où son fils disputait une rencontre de handball, ou, récemment, en famille lors d'un match du club de Barcelone.
Mais l'hospitalisation du roi a déclenché l'union sacrée dans les rangs royaux, et, presque un an après avoir été mis au ban publiquement par le monarque, qui l'avait exclu en décembre 2011 des activités de la famille royale en stigmatisant son comportement "inapproprié", Iñaki Urdangarin, visiblement amaigri et quelques cheveux blancs en plus, revenait en place publique pour se rendre dimanche à son chevet avec Cristina et l'aîné de leur quatre enfants, Juan Valentin, 13 ans. Le géant de la famille royale, qui culmine à 1,97 mètre, a tout fait pour se fondre dans le sillage de la reine Sofia et de l'infante Cristina, meilleur moyen d'éviter les assauts éventuels de la presse. Solidaire du roi Juan Carlos, dont l'arthroplastie pratiquée par le Dr. Angel Villamor s'est déroulée à merveille et qui a entamé sa rééducation dans d'excellentes conditions, Iñaki Urdangarin pourra-t-il à son tour compter sur la bienveillance du roi lorsqu'il sera au coeur de la tourmente ?