Juan Carlos Ier à l'hôpital : Sofia, Letizia et les enfants à son chevet

Cette opération-là a fait moins de raffut que la précédente, pratiquée en urgence au mois d'avril et portant inévitablement à la connaissance du public le voyage privé du roi au Botswana pour une chasse à l'éléphant : Juan Carlos Ier d'Espagne a subi vendredi soir, comme annoncé précédemment par la Maison royale, une nouvelle intervention chirurgicale à la hanche - la sixième en un peu plus de deux ans. Mais la gauche, cette fois.

Après la droite, victime d'une triple fracture lors de son safari quasi secret qui lui a valu l'humiliation publique et ses premières excuses en 37 ans de règne ainsi que sa destitution de la présidence d'honneur de WWF Espagne, c'est en raison d'une arthrose handicapante que le monarque ibérique, âgé de 74 ans, passait à nouveau sur la table, pour se faire poser une prothèse à la hanche gauche. Le Dr. Angel Villamor, qui avait réalisé la précédente intervention et le suivi ambulatoire, était toujours en charge de son cas.

Vu récemment à béquilles en audience au palais de la Zarzuela, le roi Juan Carlos a été en délicatesse avec ses hanches toute l'année, entre sa mauvaise chute au Botswana et ce problème d'arthrose. Un embarras physique qui n'a pas empêché le monarque, symbole de la démocratie révéré par les Espagnols et d'une constitution athlétique qui fut à toute épreuve au fil des décennies, de faire bonne figure, se passant de canne lors de ses engagements officiels, comme lors de la dernière Fête nationale. Au risque de trébucher parfois - ce fut le cas au mois d'août lors d'une visite au ministère de la Défense qui lui valut quelques séquelles au visage.

A l'hôpital Quiron de Madrid, toute la famille royale a défilé dimanche 25 novembre, dans l'après-midi, pour s'enquérir de l'état de santé du roi après son opération pratiquée sous anesthésie générale, d'une durée de 90 minutes, réalisée avec succès par le Dr. Villamor. Enfants et petits-enfants s'étaient déplacés pour lui tenir compagnie et mettre sa convalescence sur de bons rails : le prince héritier Felipe d'Espagne et son épouse Letizia étaient accompagnés de leurs adorables fillettes les princesses Leonor (7 ans) et Sofia (5 ans), l'infante Elena était quant à elle apparemment sans ses enfants Felipe et Victoria (peut-être sous la garde de leur père, son ex-mari Jaime de Marichalar, ce week-end-là)... L'hospitalisation du roi a même poussé l'infante Cristina, sa fille cadette, et son époux Iñaki Urdangarin à sortir de leur tanière barcelonaise, avec l'aîné de leur quatre enfants, Juan Valentin, 13 ans. Un petit événement, bientôt un an après que le gendre du roi a été banni de la sphère royale en raison de son implication présumée dans le scandale Noos, une affaire de détournement de fonds pour laquelle il sera prochainement jugé - raison pour laquelle sa famille est rentrée cet automne de Washington pour s'installer à Barcelone. Tout comme les infantes Pilar et Margarita, soeurs de Juan Carlos, le Premier ministre Mariano Rajoy s'est également rendu au chevet du roi, et s'est entretenu brièvement avec la presse.

La reine Sofia et le prince Felipe s'étaient fait expliquer en détail dès vendredi soir l'intervention qu'a subie Juan Carlos Ier, en l'occurrence une arthroplastie pratiquée au moyen d'une incision de 7 centimètres afin de placer une prothèse en remplacement des surfaces articulaires érodées. Après avoir passé la nuit de vendredi à samedi en observation, puis un bilan post-opératoire samedi matin, Sa Majesté le roi a entamé la phase de récupération intensive dès l'après-midi (massages, rééducation...). Le Dr. Angel Villamor a communiqué sur le déroulement de l'opération et sur l'évolution de l'état du roi au cours de deux conférences de presse, le samedi matin et le dimanche matin à 11h. Les dernières nouvelles, données lors du point presse de ce lundi matin, sont très positives, puisque le rétablissement du patient se poursuite de manière optimale : après une bonne nuit de sommeil, l'inflammation a disparu, le roi peut désormais se lever et se déplacer dans sa chambre. Prochain bulletin : mardi matin, même heure. Si la situation continue d'évoluer ainsi, il devrait pouvoir regagner le palais dès le milieu de semaine.