Deux semaines après avoir procédé en beauté à la remise du premier prix d'architecture classique et de restauration, l'infante Elena d'Espagne effectuait lundi 29 octobre 2012 une nouvelle apparition pleine d'élégance dans la sphère des Beaux-Arts.
La fille aînée du roi Juan Carlos Ier et de la reine Sofia prenait part au vernissage de l'exposition Goya y el Infante Don Luis: el exilio y el reino (Goya et l'infant Luis : l'exil et le royaume), hébergée par le palais royal, à Madrid, du 30 octobre 2012 au 20 janvier 2013.
Accompagnée notamment du secrétaire d'Etat José Luis Ayllon et du président du conseil d'administration du patrimoine national José Rodríguez-Spiteri, et guidée par le commissaire de l'exposition Francisco Calvo Serraller, Elena, 48 ans, a parcouru en avant-première les dix salles investies par cette expo consacrée à l'infant Don Luis de Bourbon et Farnesio (1727-1785), jeune frère de Carlos III, qui fut un fameux mécène des arts. 298 oeuvres, dont 17 de Goya, sont présentées au public.
Le début d'année 2012 compliqué de l'infante Elena, mère de deux enfants (Victoria et Felipe) avec laquelle on la voyait en vacances à Majorque cet été ainsi qu'aux Jeux paralympiques de Londres, n'est plus qu'un lointain souvenir : entre la déferlante du scandale Noos entachant la famille royale et la disparition d'un de ses amis proches, la soeur aînée du prince héritier Felipe avait connu quelques semaines pénibles, ressentant le besoin de se retirer autant que possible de la vie publique. Depuis le printemps, elle y a largement fait son retour, sereine.
Une sérénité qui n'est pas de mise chez sa jeune soeur l'infante Cristina et son époux Iñaki Urdangarin. Le gendre du roi, désavoué en décembre 2011 par le monarque, est en effet empêtré jusqu'au cou dans le scandale Noos, une affaire de détournements de fonds (plusieurs millions d'euros) du temps où il présidait un organisme à but non lucratif dans les Baléares, l'Instituto Noos. Après avoir été entendu par le juge d'instruction José Castro en février, Iñaki Urdangarin, qui vivait depuis 2009 à Washington avec sa famille, revenait cet été s'installer en Espagne, à Barcelone, pour faire face aux suites judiciaires de ce feuilleton qui pourrait lui coûter très cher (quatre chefs d'accusation ont été invoqués). L'infante Cristina, quasiment invisible en missions officielles, et son époux s'efforcent de faire profil très bas dans la capitale catalane, où on a tout juste pu occasionnellement les voir début octobre se promener avec leurs enfants (Juan Valentin, Pablo, Miguel et Irene).