On n'avait pas vu pareil affrontement depuis la bataille de baguettes d'Harry et Voldemort. Comme beaucoup de monde, Daniel Radcliffe est tombé sur les tweets polémiques de J.K. Rowling à propos des personnes trans et a tenu à faire entendre sa voie... même s'il doit sa carrière à l'auteure de la saga de sorcellerie. C'est avec beaucoup de bravoure qu'il a pris la parole pour la contredire, dédiant son message "à tous ceux qui ont l'impression que leur expérience avec les livres a été ternie ou ruinée". "Je suis profondément désolé de la peine que de tels propos ont pu vous causer, explique-t-il. Les femmes trans sont des femmes. N'importe quel propos qui tend à dire le contraire nie leur identité, leur dignité et va à l'encontre de tous les conseils prodigués par les associations professionnelles de la santé, qui ont beaucoup plus d'expertise en la matière que Jo ou moi."
Pour être sûr que ses excuses touchent les personnes concernées, Daniel Radcliffe a prêté sa voix au Trevor Project, une organisation américaine fondée en 1998 qui tente d'empêcher le suicide des jeunes membres de la communauté LGBT+. "Ce n'est pas une guerre entre J.K. Rowling et moi, ce n'est vraiment pas le propos, ni le plus important, précise Daniel Radcliffe. Bien qu'elle soit responsable du tournant que ma vie a pris, j'ai l'honneur de travailler avec le Trevor Project et d'y contribuer depuis une dizaine d'années. Et en tant qu'être humain, tout simplement, j'ai ressenti le besoin de dire quelque chose. 78% des personnes transgenres et non binaires sont discriminées dans leur identité. Nous devons clairement les soutenir, pas effacer leur identité, ni les faire souffrir davantage. Moi-même, j'apprends toujours à être un meilleur allié pour cette cause."
En s'emparant de son compte Twitter le samedi 6 juin 2020, J.K. Rowling a rédigé une formule pas vraiment magique. L'auteure britannique expliquait être gênée après avoir lu un article se référant aux "personnes qui ont leurs règles" plutôt qu'aux "femmes"... oubliant une partie de la population, dont les trans, les personnes non binaires ou les gender-fluid. "Si le sexe n'est pas quelque chose de réel, alors l'attirance entre personnes du même sexe n'existe pas, poursuivait-elle inlassablement. Si le sexe n'est pas quelque chose de réel, la réalité qu'ont vécue les femmes est effacée de l'histoire. Je connais des personnes trans, je les aime, mais supprimer le concept de genre empêche beaucoup de personnes de parler de leur propre existence. Ce n'est pas de la haine, juste la vérité." Depuis toujours, J.K. Rowling se targue d'être engagée auprès de la communauté LGBT+ en inventant des romances à ses personnages sur les réseaux sociaux, qu'importe leur identité. Il est peut-être temps de passer la seconde...