Fabrizio Corona, maître chanteur professionnel qui s'en était pris à David Trezeguet, a fini de chanter. L'Italien de 38 ans a mis un terme à sa carrière en se livrant à la police portugaise après avoir été condamné dans son pays natal à une peine de prison de cinq années...
Une conclusion rocambolesque pour celui que l'on surnommait le paparazzi des VIP et dont la vie le fut tout autant. En 2006, il avait extorqué 25 000 euros à David Trezeguet, alors buteur de la Juventus de Turin et serial scoreur. Il avait ainsi menacé la star française de dévoiler des clichés de lui en compagnie d'une jeune femme qui n'était manifestement pas son épouse... Trezegol avait alors réglé la somme, avant de porter plainte et de faire condamner l'indélicat en mars 2010 à trois ans et quatre mois de prison par le tribunal de Turin.
Mais Fabrizio Corona avait rapidement disparu, déjà lourdement condamné en 2009 pour association de malfaiteurs et chantage sur les footballeurs italien Francesco Coco et brésilien Adriano, ainsi que sur le pilote de moto Marco Melandri, tous surpris en discothèque avec des jeunes femmes, un chantage qui lui avait valu trois ans et huit mois de prison...
Mercredi 23 janvier, Fabrizio Corona a donc pris contact avec la police portugaise pour se livrer, a ainsi révélé l'AFP, citant la cour d'appel de Lisbonne. Le sulfureux photographe avait donné rendez-vous à la gare de Queluz dans la banlieue de Lisbonne où, visiblement perturbé, il s'est rendu aux autorités. Placé en détention dans les locaux de la police judiciaire, Fabrizio Corona, qui faisait l'objet d'un mandat d'arrêt international depuis sa fuite d'Italie devait être extradé ce vendredi pour purger sa peine. Au total, ce sont sept années de prison qui l'attendent, puisque toutes ses condamnations s'additionnent et que sa cavale l'empêche désormais de bénéficier d'éventuelles mesures alternatives à l'emprisonnement.
Pour David Trezeguet, qui continue d'exercer son art à River Plate en Argentine après une pige aux Émirats arabes unis au club de Banis Yas, à Abu Dhabi, c'est une page qui se tourne enfin, après des années d'attente.