C'est une affaire judiciaire qui n'en est qu'à ses prémices, mais qui promet d'être riche en rebondissements. Le 8 juillet dernier, on apprenait que deux joueurs de l'équipe de France étaient arrêtés en Argentine, après avoir été accusés d'agression sexuelle, pour des faits qui se seraient déroulés dans la nuit du 6 au 7 juillet, du côté de Mendoza, en Argentine. Les deux rugbymen en question, Oscar Jegou et Hugo Auradou, ont été sélectionnés par Fabien Galthié et son staff pour participer à la tournée d'été des Bleus en Amérique du Sud. Après plusieurs jours, on apprenait que les deux joueurs français de rugby étaient mis en examen pour viol aggravé.
Une affaire très grave et qui a forcément mis la Fédération dans l'embarras. Le président de la FFR, Florian Grill, vient de s'exprimer ce mardi 16 juillet pour donner plus d'éléments lors d'une conférence de presse très attendue. Entre cagnotte des joueurs, prison sécurisée et résidence surveillée, le patron du rugby français a joué carte sur table face aux journalistes. "On a pu rendre visite aux joueurs quand ils étaient à Buenos Aires. On les a trouvés abattus bien sûr, extrêmement éprouvés par leur voyage de Buenos Aires à Mendoza", a-t-il précisé. Désormais, c'est une bataille judiciaire qui va se faire et une attente estimée "entre 9 et 14 mois si un procès devait se tenir", comme l'explique Florian Grill.
Dans un article détaillé sur l'affaire publié ce lundi 15 juillet, L'Équipe tente de mettre en clair le récit de ces derniers jours, mais également de cette soirée à Mendoza. Nos confrères indiquent qu'une "vingtaine de photos en possession du corps médico-légal que la magistrate a montré à certains journalistes argentins sur son téléphone", soutiendrait la version de la femme de 39 ans. Son avocate a indiqué qu'elle a été étranglée et qu'elle a reçu un coup de poing dans l'oeil une fois dans la chambre d'hôtel des joueurs.
Des photos qui pourraient faire pencher la balance dans cette affaire, mais de l'autre côté, Oscar Jegou et Hugo Auradou, qui admettent avoir eu un rapport consenti avec la plaignante, compteraient également sur "une vidéo intime éphémère envoyée sur un réseau social", et qui permettrait d'illustrer le consentement de cette dernière, comme le révèlent L'Équipe.
Oscar Jégou et Hugo Auradou restent présumés innocents des faits qui leur sont reprochés jusqu'à clôture du dossier par la justice.