Davide Esposito, qui a offert à Grégory Lemarchal certains de ses plus beaux tubes, revient avec Julien Doré et Claudia Cardinale...

Dans l'ombre, Davide Esposito écrit depuis des années certaines des plus belles pages d'artistes adulés en France : les fans inconditionnels du regretté Grégory Lemarchal ne peuvent ignorer qu'il lui a offert quelques-uns de ses plus beaux succès, tels que Restons amis, De temps en temps, ou encore l'incontournable Ecris l'histoire, qui connut un tel succès que la version originale dont le hit était adapté connut elle aussi la gloire en France : Io so che tu. Belle occasion de découvrir la chanson dans une version plus "mature" (de par l'âge de Davide, mais également sa voix grainée) ainsi que les qualités d'interprétation de son auteur.

Cette complicité avec Grégory Lemarchal - en hommage auquel il interprétait un medley de ses chansons au gala FairFace à Avignon en octobre 2009 - est loin d'être la seule connivence du ténébreux Napolitain avec des interprètes français ou francophones : sur l'album Baryton de Florent Pagny, on lui doit Finche pace non avro, véritable aria qui prend aux tripes ; Tina Arena a fait sensation il y a quelques mois en reprenant en anglais Io so che tu sur son best of The Universe, cinq ans après avoir chanté Italian Live Song (signé Davide) ; Elodie Frégé et Michal lui devaient à leur sortie de la Star Academy Viens jusqu'à moi ; la star québécoise Mario Pelchat avec Le monde où je vais ; Emmanuel Moire avec Là où je pars...

Pas étonnant donc que, sur le second album solo (le premier était Amore Eterno) qu'il s'apprête à dévoiler, intitulé Un Uomo, figurent parmi les douze titres deux duos avec Julien Doré et Claudia Cardinale. Pour Via Da Te, enregistré avec le premier, il raconte : "Ravi qu'il ait accepté, je me doutais qu'il avait des origines italiennes et je ne me suis pas trompé : sa prononciation est parfaite et cela s'est fait très rapidement".

Quant à Dolce Vita, son duo avec Claudia Cardinale : "On s'est rencontré grâce à une association qui s'occupe d'enfants malades du sida. D'une gentillesse incroyable, elle a tout de suite accepté de se prêter au jeu. Elle connaît très bien la musique et là encore l'enregistrement s'est passé avec une extraordinaire fluidité. Elle ne chante pas mais parle et la première prise était la bonne... L'idée c'était aussi de retrouver un peu de ce que la culture italienne des années 60/70 a pu compter de mieux. Et pour cela qui de mieux que l'actrice qui a tourné avec les plus grands metteurs en scène ?"

C'est toujours en symbiose avec Régis Ceccarelli (dont les talents ont par le passé servi Henri Salvador, Martin Rappeneau, Patrick Bruel, Alain Souchon ou Abd Al Malik) qu'il a oeuvré, dessinant un univers Made in Italy mêlant clins d'oeil rétro sans nostalgie et modernisme. "Je suis originaire de Naples et mon enfance a été bercée par la musique italienne : Lucio Battisti, Lucio Dalla, Nino Rota, Ennio Morricone, Adriano Celentano... etc... Mais J'ai également beaucoup écouté de musique internationale : Sting, Peter Gabriel ou U2. Toutes ces influences se retrouvent et s'entrechoquent car elles vivent en moi".

En attendant de découvrir la chanson-titre Un Uomo, sa préférée sur l'album, qui évoque le difficulté d'être homme et l'absolue nécessité d'amour, c'est Ti Amo que Davide Esposito présente comme premier single de ce nouvel album : vous pouvez en découvrir le clip ci-dessus. Evidemment pas une reprise d'Umberto Tozzi, et pas une romance classique non plus : "Je ne voulais pas d'une histoire d'amour commune, je voulais quelque chose de particulier. Cette chanson raconte l'histoire d'une jeune femme et d'un homme plus âgé. Elle lui déclare sa flamme et lui tente de s'échapper. Le titre suggère une histoire classique et romantique. En fait c'est tout le contraire, le schéma traditionnel est inversé et c'est ce qui me plaît". Une déclaration à plus d'un sens...