La réussite ne s'arrête pas depuis quinze ans pour Dany Boon. L'ancien humoriste a connu une ascension fulgurante au cinéma, notamment grâce à l'énorme succès populaire de Bienvenue chez les Ch'tis, où le Nordiste forme un délicieux duo avec Kad Merad. Puis, de nombreux autres cartons au box-office : Supercondriaque (toujours avec Kad Merad), Radin !, Raid Dingue ou La Ch'tite famille. Même si son dernier film n'a pas marché, son parcours reste exceptionnel.
Dany Boon est ainsi devenu l'un des acteurs les mieux rémunérés : en 2011, par exemple, le palmarès des Français les mieux payés dans le monde du cinéma le plaçait à la première position, avec pas moins de 7,5 millions d'euros empochés cette année-là. Une véritable prospérité financière à laquelle il ne semblait pas destiné dans sa plus tendre enfance.
Invité par Europe 1 dans l'émission de Julia Vignali, Dany Boon est revenu sur ses années assez difficiles à l'école. "Mon directeur m'avait dit que je deviendrais clochard", raconte-t-il. Ses bulletins scolaires ont d'ailleurs inspiré certains de ses spectacles : "On me disait 'Peut mieux faire', j'ai fait un sketch". Même si ces remarques de ses professeurs ont pu le marquer, Dany Boon en plaisante aujourd'hui : "Avant, on parlait de 'gros feignants', maintenant de 'troubles de l'attention', je m'amuse avec ça", raconte-t-il.
Malgré tout, l'acteur a bien connu des difficultés avant d'atteindre le succès. Notamment dans les années 1980, lorsqu'il a migré de la Belgique vers Paris. Dans l'incapacité de se loger, Dany Boon a été obligé de vivre dans la rue. "À ce moment-là, je faisais du spectacle de rue : du mime, le clown et de la guitare. C'était réellement compliqué aussi parce que je n'avais pas un radis. J'étais pire que pauvre. C'est-à-dire que j'étais endetté. Et donc interdit bancaire. Je devais de l'argent à tout le monde", racontait-il en 2014 dans les colonnes du Parisien.
"La plupart du temps, je ne mangeais pas à ma faim. Quand on allait au restaurant, situé à côté du Cours Simon, je disais : 'Non, non, je prends rien.' Et je demandais une carafe d'eau. Je ne mangeais qu'une corbeille de pain", ajoutait-il. Face à ces moments de grande difficulté, les mots de son ancien directeur ont forcément eu un écho particulier.
Tout changera en 1993, lorsque Patrick Sébastien le remarquera lors d'un one-man-show. Puis, il enchaînera des petits rôles au cinéma à partir des années 2000, avant qu'en 2008, un célèbre film, renouant avec ses racines, ne lui permette d'atteindre le succès : Bienvenue chez les Ch'tis. Un succès qui demeure au point qu'il côtoie aujourd'hui les plus grandes stars mondiales.