Décès de Franck Ferrari : Christian Estrosi salue ''la belle voix'' du baryton

Triste fin de semaine pour la musique classique. Alors que l'on apprenait hier le décès du chef d'orchestre autrichien Walter Weller, l'AFP nous rapporte aujourd'hui la mort du baryton français, Franck Ferrari. Ce jeudi 18 juin, le grand nom de l'opéra s'est éteint des suites d'une grave maladie.

"Je le savais malade. Je ne peux me résigner à sa mort, tant il était la vitalité même. Cette vitalité d'ogre dévorant la vie comme il dévorait ses rôles. Nous ne le verrons plus. Mais nous l'entendrons toujours", a fait savoir Christian Estrosi. Le maire de la ville de Nice dont était originaire le défunt a exprimé sa tristesse dans un émouvant communiqué de presse. "Franck maintenait une tradition qui s'enracine dans les siècles, cette belle voix qui a ému et émeut encore des milliers de passionnés d'opéra", a-t-il ajouté.

Le talentueux baryton avait fait ses armes au conservatoire de Nice où il a obtenu un premier prix de chant et d'art lyrique, avant les grands prix de Marseille, Paris et Toulouse. Brillant, il a ensuite interprété de nombreux grands personnages comme celui de Figaro dans Les Noces de Figaro. Il aussi prêté sa voix pour le rôle-titre de Don Giovanni, Malatesta dans Don Pasquale, Marcello dans la Bohème ou encore Belcore dans L'Elixir d'amour.

Le rôle phare de sa carrière restera très certainement celui d'Escamillo dans Carmen qu'il a interprété sous la direction de Jean-Claude Casadesus et Michel Plasson en France, mais aussi au Hollywood Bowl de Los Angeles ainsi qu'au Teatro Regio de Turin. Une carrière internationale pour ce passionné de musique française et des sonorités d'Henri Duparc et de Maurice Ravel. Il s'était d'ailleurs amusé à enregistrer l'intégrale des mélodies de Jacques Ibert avec l'aide du pianiste Dalton Baldwin.

Franck Ferrari s'est aussi produit très régulièrement sur la scène de l'Opéra national de Paris, notamment lors de sa brillante interprétation des quatre rôles dans Les Contes d'Hoffmann, ainsi que celle de Paolo dans Simon Boccanegra.

Une perte inestimable pour le monde de la musique française.