Suspect numéro un dans l'enquête sur la mort de Peter Ikin, producteur de musique australien et ancien dirigeant de Warner Music, le Français Alexandre Despallières va être libéré. La 6e chambre de l'Instruction de la cour d'appel de Paris a ordonné mardi sa libération estimant que son placement en détention n'était plus "indispensable à la manifestation de la vérité."
Âgé de 41 ans, Alexandre Despallières est donc placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de rencontrer les autres protagonistes de l'affaire. Il demeure mis en examen pour "assassinat", "faux et usage de faux". Despallières a quitté la prison de Fresnes, mardi soir, où il était retenu depuis juin 2010. En janvier dernier, une précédente demande de remise en liberté lui avait été refusée.
Petit rappel des faits : Alexandre Despallières est soupçonné d'avoir assassiné son ancien compagnon Peter Ikin, 62 ans, ami de stars comme Elton John et Rod Stewart. Le décès a d'abord été attribué à une crise cardiaque, puis l'enquête a été réouverte en 2009 suite aux soupçons du neveu de la victime. Si le corps a été incinéré peu de temps après la mort, sans l'accord de la famille, une analyse de sang conservé à l'hôpital a mis en évidence une forte dose de paracétamol qui aurait pu être mortelle.
Alexandre Despallières a-t-il tué son compagnon pour toucher un héritage ? Il aurait pu en effet mettre la main sur le magot, car le couple s'était pacsé en Angleterre avant le décès et, avec l'aide de deux complices, il aurait même fourni un faux testament en sa faveur.
Cependant, un nouveau rapport d'expertise, que cite aujourd'hui le JDD.fr, assure que la mort d'Ikin ne serait pas due à une "ingestion massive" de paracétamol mais plutôt à une "consommation chronique", peut-être couplée à "une absorption d'alcool et de cocaïne."
Interrogé mercredi par le JDD, l'avocat d'Alexandre Despallières, Me Thierry Herzog, n'a souhaité faire aucun commentaire.
Alexandre Despallières reste innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'à condamnation définitive.