Pris dans une nouvelle polémique à cause d'un sujet sur la sécurité routière et les radars, diffusé le 11 novembre 2012 dans son émission Automoto, l'animateur Denis Brogniart a été contraint de subir les questions de l'IGPN, la police des polices, en avril dernier. On lui reprochait ainsi d'avoir forcé la main à des policiers, qui risquent la mise à pied, pour qu'ils rendent inactif un radar fixe devant sa caméra. Estimant n'avoir rien à se reprocher, se disant "droit dans ses bottes", il s'est justifié au micro de Marc-Olivier Fogiel sur RTL, ce lundi 30 septembre 2013.
Denis Brogniart a admis qu'il avait "conscience de participer à quelque chose de hors-la-loi", mais explique qu'il a été "touché par ce que les policiers voulaient faire". Selon l'animateur, s'il n'a pas stoppé le tournage, c'est parce qu'en tant que journaliste, il trouvait intéressant la position des policiers qui cherchaient à "mettre en avant la sécurité routière... et pas la politique du chiffre". En optant pour cet angle journalistique, le même qu'avait choisi Canal+ dans un autre sujet similaire selon lui, Denis Brogniart estime avoir fait correctement son travail de professionnel. "J'ai fait mon travail de journaliste. J'ai l'impression qu'on bafoue ce que j'ai pu faire", se plaint-il.
Quant aux policiers incriminés, qui avaient masqué un radar pendant quelques minutes et passeront en conseil de discipline mercredi 2 octobre, la star de TF1 affirme qu'il ne peut pas être tenu responsable concernant tant leur participation que le fait que leur hiérarchie ait découvert leur identité. "Lorsque j'ai rencontré le policier qui m'a proposé de faire ce reportage, je lui ai demandé à plusieurs reprises "est-ce que vous êtes sûr de vouloir le faire ? Est-ce que vous êtes conscient des risques que vous prenez ?" Il m'a répondu à chaque fois oui. Je ne suis pas l'instigateur de ce reportage, et à aucun moment, je suis très clair avec ça, je n'ai donné le nom d'un policier. Je ne connaissais même pas leurs noms, à part le syndicaliste qui apparaît à visage découvert", explique Denis Brogniart. Il ajoute que les policiers en question, qui ont contacté l'animateur en premier "grâce à un autre journaliste qui avait écrit un livre sur les radars", ont été "retrouvés par la direction générale de la police nationale (DGPN), qui a fait une enquête à travers les écoutes téléphoniques".
Denis Brogniart se serait bien passé de cette nouvelle polémique après le scandale suscité par la mort de Gérald Babin et de Thierry Costa lors du tournage de la dernière saison de Koh Lanta. Toutefois, l'animateur se réjouit du retour de l'aventure même si le lieu n'a pas encore été choisi, car les polémiques l'ont durement éprouvé : "Aujourd'hui je suis touché par ce que j'ai vécu à Koh Lanta il y a quelques mois, je suis touché par ce que je vis sur ce reportage d'Automoto... Je n'ai qu'une seule envie c'est que l'année 2013 se termine parce que c'est très compliqué."
Thomas Montet