Le DJ Diplo se souviendra longtemps de son concert – avorté – au Brésil... Invité à se produire pour un set lors d'un carnaval organisé le 25 février dans la ville de São Paulo, au Sud du pays, l'artiste de 41 ans a eu une belle frayeur lorsque des coups de feu ont éclaté.
Comme le rapporte le Mail Online, Diplo allait se présenter sur scène, multipliant les selfies avec les festivaliers et faisant des vidéos avec son téléphone portable pour filmer l'assemblée et partager le moment sur ses réseaux sociaux quand des détonations se sont fait entendre dans la foule. Un moment filmé en live sur Instagram... Des gardes du corps se sont précipités pour le mettre à l'abri alors qu'il se penchait pour se protéger. "Tous ceux installés sur le camion [où se tenait la table de mixage, NDLR] se sont baissés et des agents de sécurité ont protégé Diplo. Quand tout s'est calmé, les agents l'ont fait sortir du camion", a relaté le photographe Amauri Nehn.
Le concert et le reste du carnaval ont été annulés. Diplo, de son vrai nom Thomas Pentz, s'était toutefois produit la veille dans le quartier de Latinha Mix block à Pinheiros, sans incident. L'occasion pour ses fans de l'entendre jouer les tubes sur lesquels il a posé sa marque comme Where Are Ü Now (avec Justin Bieber) ou Welcome to the Party.
Selon les premières informations, tout serait parti d'une tentative de vol dans la foule. Un homme aurait essayé d'arracher un collier du cou d'un autre festivalier quand ce dernier a réagi vivement en sortant une arme et lui a tiré dans l'estomac. La copine du voleur s'est retrouvée mêlée à l'altercation, elle a pris une balle perdue dans la cuisse. Les médias locaux ont aussi rapporté que, plus tôt dans la journée, cinq personnes ont été poignardées lors d'un autre incident...
Le Brésil connaît une flambée de violence ces derniers temps, notamment dans l'état de Ceara (Nord-Est), où la police militaire s'est mutinée et où on a enregistré 147 assassinats en cinq jours, soit cinq fois plus que la moyenne quotidienne, selon l'AFP. Le décrié président Jair Bolsonaro a décidé l'envoi de 2 500 militaires et effectifs de la Garde nationale pour renforcer la sécurité à Ceara. Quant au ministère français des Affaires étrangères, il classe le Brésil comme un pays à risque. "Agressions sexuelles et viols sont ainsi en augmentation significative. Les touristes sont régulièrement victimes de vols, parfois avec violences. La prudence et la vigilance sont recommandées en toutes circonstances", précise le ministère.