Le temps passe et aucune piste ne peut être écartée. Le petit Emile S., 2 ans et demi, a disparu au Haut-Vernet le samedi 8 juillet 2023 et, depuis, rien ne semble rapprocher les enquêteurs d'un éventuel élément de réponse. Alors que la France entière recherche cet innocent visage blond, un drame ressurgit du passé, datant de l'année 2019. A l'époque, un incendie criminel avait ruiné un hameau situé non loin, à une douzaine de kilomètres, et avait détruit quatre maisons dont l'une appartenait à la famille d'Emile. Elle avait été achetée, dans les années 1960, par son arrière-grand-mère maternelle.
A l'époque, les enquêteurs avaient découvert des systèmes de mise à feu dans les bâtiments détruits, avec plusieurs départs de feu distincts observés. D'où l'assurance qu'il s'agissait d'un incendie criminel. Depuis, les investigations n'ont pas vraiment avancé et le hameau du Boullard, situé à Beaujeu, est désormais bien vide. Comme le notifiait le média local des Alpes du sud Ici Radio en 2019, "le corps sans vie d'un homme qui vivait justement dans l'une des maisons détruites" avait été retrouvé par les autorités. Existerait-il donc un lien entre cette triste affaire et la disparition du petit Emile, quatre ans plus tard ?
Cette famille semble avoir été visée par des incendies criminels
"C'est une piste qui existe, explique une source judiciaire au journal Le Parisien. Elle n'est ni privilégiée ni exclue par les enquêteurs à ce stade. Mais forcément, le fait que cette famille semble avoir été visée par des incendies criminels oblige à s'y intéresser." Les choses étaient relativement tendue, à l'époque, du côté de Beaujeu. Selon le journal Le Parisien, toujours, quand elle s'est installée au hameau du Boullard dans les années 1960, l'arrière-grand-mère d'Emile était accompagnée d'un groupe de "jeunes aux idées plutôt marquée très à droite". Ils étaient, effectivement adeptes des thèses de Raspail évoquant une "submersion de l'Occident par une vague d'immigration massive".