Disparition d'Émile, 2 ans et demi : La maison des grands-parents ravagée par un "incendie criminel"

Le petit Émile S., qui s'est échappé du jardin de ses grands-parents le 8 juillet dernier, est toujours porté disparu. Le temps passe et l'espoir de le retrouver un jour s'amenuise. Mais l'enquête suit son cours. Pour assurer le bon déroulement des différentes recherches, François Balique, le maire du Haut-Vernet, a annoncé le 2 août 2023 que l'arrêté visant à interdire la circulation des personnes dans le hameau a été reconduit jusqu'au samedi 5 août inclus. Cet arrêté avait déjà été prolongé à la mi-juillet dernier, pour une durée de quinze jours. Le sort semble s'acharner sur la famille d'Emile.

Le garçon de 2 ans et demi a disparu au Haut-Vernet, lieu de villégiature estival de ses grands-parents maternels. Quelques années auparavant, c'est à 12km de là, dans le hameau du Boulard, sur la commune de Beaujeu, à 1200 mètres d'altitude en Alpes-de-Haute-Provence, que la famille passait ses étés. Mais un grave incendie a ravagé les environs en 2019, comme le rappelle le journal Le Parisien. Ne reste, dans les parages, qu'une "grosse bâtisse, recouverte d'une bâche verte qui bat au gré du vent" et des panneaux "chantier interdit au public".

Il y a quatre ans, dans la nuit du 22 au 23 mars 2019, la maison familiale a succombé aux flammes, tout comme les deux habitations mitoyennes et celle d'en face. Trois des six résidences secondaires qui composent ce hameau ont été détruites. "Deux de 80 m2 et une de 120 m2", comme l'expliquait France 3 Provence-Alpes-Côte d'Azur au moment du drame. Les sapeurs-pompiers de La Javie, Mézel, Seyne-les-Alpes, Digne-les-Bains avaient découvert les flammes aux alentours de 1h du matin après avoir été alertés par un habitant du village d'en face. Cet incendie était alors qualifié de criminel, les enquêteurs ayant découvert des systèmes de mise à feu dans les bâtiments détruits. Le motif de cet acte est toujours inconnu mais pourrait bien avoir des origines politiques. Comme le rappelle La Dépêche, l'arrière-grand-mère d'Emile, propriétaire, aurait installé au Boulard, dans les années 1960, "un petit hameau de jeunes aux idées plutôt marquées très à droite".