La tension est à son comble dans le hameau du Haut-Vernet, situé dans les Alpes de Haute-Provence. Depuis le 8 juillet dernier, date de la disparition du jeune Émile, petit garçon dans le portrait le montrant avec un pissenlit sur l'oreille a ému la France entière, aucun indice ni aucune piste n'ont permis de le retrouver. Plusieurs éléments ont néanmoins failli mettre sur la voie. Notamment celle d'un adolescent agriculteur, habitant du Haut-Vernet et réputé dans le secteur pour sa conduite dangereuse.
Le jeune homme de 16 ans, travaillant sur l'exploitation agricole familiale, a été interrogé par les enquêteurs et a vu son domicile perquisitionné. Aucun élément n'a néanmoins permis de prouver sa culpabilité dans l'affaire. L'adolescent est donc ressorti libre des auditions mais pour beaucoup, si la police n'a pas trouvé de quoi le placer en détention, il reste coupable.
Face aux lourds soupçons qui pèsent sur lui, le jeune homme a néanmoins trouvé du soutien. Comme l'a indiqué BFM DICI ce jeudi 1er février, une page Facebook en soutien à l'adolescent a été récemment créée. Si l'auteur de cette fameuse page n'a pas été identifié, il prend fermement la défense du jeune agriculteur, qui, selon lui, est "accusé à tort d'avoir écrasé le petit Emile avec son tracteur."
Il est également affirmé sur la page que l'homme est "injustement accusé et diffamé par certains habitants du village." Autant dire que si le hameau avait retrouvé une certaine sérénité depuis quelques semaines, les tensions ont repris de plus belle. Car cette initiative n'est pas du goût de tout le monde. Elle a même été signalée à la gendarmerie, qui ne peut malheureusement pas faire grand-chose : "Judiciairement, il est difficile de faire quelque chose", a déclaré une source. "Il faut avant toute chose demander au réseau social de supprimer cette page."
Plusieurs mois après la disparition d'Emile, l'enquête suit son cours. Et d'après les dernières informations rapportées, un péage de l'A51 attire l'oeil des enquêteurs qui analysent les nombreuses vidéos des passages d'automobilistes dans le secteur ce triste samedi du 8 juillet 2023 : "D'après les enquêteurs, l'analyse de ces vidéos pourrait permettre de déterminer si un individu dont le téléphone avait borné dans la zone au moment de la disparition est passé par ce péage" est-il indiqué.