On pourrait croire que l'enquête est au point mort. Pas du tout, semble-t-il. Le petit Emile a disparu du jardin de ses grands-parents, situé au Haut-Vernet, le samedi 8 juillet 2023. Il avait 2 ans et demi à l'époque. Depuis, sa famille et ses proches sont dans l'attente. Mais une équipe entière se dédie à cette affaire délicate. Une quinzaine d'enquêteurs de la section de recherches de Marseille continuent, selon des propos recueillis par BFMTV, à recouper de "très nombreuses informations".
"L'enquête ne piétine pas, explique ainsi le procureur d'Aix-en-Provence, Jean-Luc Blachon. Nous sommes dans le temps long des analyses techniques. Le dossier est vivant, il est très vivant." Une centaine d'auditions ont été réalisées depuis la disparition d'Emile, en juillet 2023, et "beaucoup" d'autres pourraient être organisées à l'avenir.
Les militaires se chargent également, en parallèle, d'analyser 1600 téléphone et de décrypter 50 000 photos prises par les caméras des péages des environs et selon Le Figaro, un péage de l'autoroute l'A51, situé à une cinquantaine de kilomètres du village du Haut-Vernet, attire particulièrement l'attention. "D'après les enquêteurs, l'analyse de ces vidéos pourrait permettre de déterminer si un individu dont le téléphone avait borné dans la zone au moment de la disparition est passé par ce péage", écrivent nos confrères.
Tout ceci pourrait bien prendre plusieurs mois. Et la météo changeante pourrait bien apporter de nouveaux éléments cruciaux à l'affaire. En attendant, les enquêteurs recherchent "un détail qui pourrait faire basculer l'affaire", explique l'un d'entre eux à BFMTV. "On sait ce que l'on cherche, ajoute-t-il. Il y a encore beaucoup de choses à faire."
Six mois après la disparition du petit Emile, aucune hypothèse n'est exclue - et l'une est, semble-t-il, favorisée par la famille. On sait juste qu'aucun membre de l'entourage de l'enfant n'a été inquiété par la justice. "Mon inquiétude est qu'on n'arrive pas à faire aboutir ce dossier, admet le procureur. Ce serait une faute morale de ne pas garder espoir. Dans cette enquête, personne n'a abandonné. Il y a encore du travail à faire, tout n'a pas été exploré..."