Comme toujours irrésistible, Édouard Baer fait des merveilles dans la nouvelle comédie sociale de Michel Leclerc (Le Nom des gens). Dans le long métrage La Lutte des classes, il forme avec Leïla Bekhti un couple atypique : lui est un batteur de punk rock et elle une avocate. Ensemble, ils ont eu un fils et se retrouvent devant un dilemme, celui de le scolariser dans un établissement privé avec ses copains ou de rester fidèle à leurs principes en le laissant aller à l'école de la République. En couverture du magazine GQ, l'acteur de 52 ans s'exprime sur son film et se laisse aller à de rares confidences sur le papa qu'il est en dehors des plateaux.
L'école étant au centre de son nouveau film, Édouard Baer se souvient de l'élève qu'il était pour le magazine GQ. Tout d'abord très enthousiaste dans son établissement parisien pendant sa primaire, l'acteur, scénariste et réalisateur déchante lorsqu'il entre au collège. Ses parents l'inscrivent dans un établissement privé du quartier du Luxembourg : "Ça m'a rendu très malheureux. Ce n'était plus mixte, il y avait des relents réacs, antisémites, tout s'est effondré, je n'ai plus réussi, je n'ai pas compris. Mes parents ne se sont pas rendu compte que j'étais triste parce que je ne voulais pas les décevoir, mais ça m'a gâché ces années-là. J'en ai gardé un mauvais rapport avec l'école, pour moi, ça a été un truc carcéral. Du coup, j'ai parfois du mal à bien accompagner ma fille dans sa scolarité... Ce sont des souvenirs qui me glacent, les arguments des curés sur la non-mixité, du genre 'ça déconcentre les garçons de côtoyer les filles'."
Les confidences sur sa vie privée sont extrêmement rares et on ne connaît pas le nom de la maman de sa fille âgée de 13 ans. Dans le magazine Elle en 2013, Édouard Baer s'était expliqué sur son état d'esprit : "Je ne suis pas secret, je suis discret. Si on me pose des questions, je réponds. Effectivement, j'ai une petite fille de 7 ans, dont je parle dans mon dernier spectacle... À la française ! Je termine ma pièce par : 'Je vois ma fille qui me sourit, en passant la douane à Orly.' Pour le reste, elle a le bon goût de ressembler à sa mère et d'adorer les spectacles de son père. Elle connaît par coeur les chansons du dernier. Pour conclure sur le sujet, je pense que la discrétion est une vertu et une forme d'élégance."
Retrouvez l'intégralité de l'interview dans le magazine GQ du mois d'avril 2019