Le sort des ministres du précédent quinquennat n'est pas le même pour tous et l'ancienne ministre du Logement, Emmanuelle Cosse, en sait quelque chose puisqu'elle n'a toujours pas retrouvé d'emploi.
Interrogée par le journal Le Figaro, elle ne cache pas que depuis qu'elle a rendu les clefs de son ministère, qu'elle a occupé de février 2016 à mai 2017, elle galère professionnellement. "C'est compliqué de m'avoir comme employée quand on m'a eue comme ministre", dit-elle à propos des patrons qu'elle a côtoyés jusqu'à il y a quelques mois. Si Emmanuelle Cosse est encore conseillère régionale en Ile-de-France, son indemnité (2661 euros bruts mensuel soit un peu plus de 2000 euros nets mensuel, pour une région de plus de 3 millions d'habitants) ne lui permet pas selon elle de vivre confortablement. L'ex-ministre de 42 ans cherche un poste dans le logement, l'aménagement ou la construction.
Emmanuelle Cosse, qui refuse d'évoquer à nouveau l'affaire d'agressions sexuelles, classée sans suite, dans laquelle était impliqué son mari Denis Baupin, a eu plusieurs carrières dans sa vie professionnelle, elle a notamment été journaliste. Mais elle ne souhaite pas reprendre cette activité. "Le métier a beaucoup changé.... Vous avez un rapport différent avec le digital. Et puis... je devrais arrêter mon mandat électoral", dit-elle.
N'ayant pas retrouvé d'emploi et n'ayant pas de mandat de parlementaire, Emmanuelle Cosse a normalement touché son indemnité de ministre pendant trois mois, grâce à l'ordonnance du 17 novembre 1958 modifiée en 2013. Une somme fixée à 9940 euros brut mensuel, soit un peu plus de 7600 euros net par mois.
Thomas Montet