C'est une journée compliquée qui attend Eric Zemmour ce 17 novembre 2021. L'essayiste qui fait à la fois la promotion de son dernier livre La France n'a pas dit son dernier mot et sa campagne présidentielle - il devrait se présenter début décembre - est convoqué ce mercredi devant le tribunal correctionnel de Paris pour être jugé pour ses propos sur les migrants mineurs isolés, qu'il avait qualifiés sur CNews de "voleurs, violeurs et assassins". Ses avocats ont indiqué qu'il ne sera pas présent à l'audience. Face à cette épreuve, le polémiste d'extrême-droite pourra compter sur sa fidèle conseillère Sarah Knafo.
Inséparable d'Eric Zemmour, Sarah Knafo, 29 ans, était bien évidemment présente lors de son dernier déplacement au salon "Made in France" à la Porte de Versailles à Paris le 14 novembre. De plus en plus dans la lumière, cette énarque a mis en pause sa carrière de magistrate à la cour des comptes pour suivre les ambitions de l'ancien éditorialiste du Figaro, devenant peu à peu sa directrice de campagne. Sa fougue et son appétit pour la politique font d'elle une alliée indispensable d'Eric Zemmour et plus la date des élections présidentielles approche, plus il en aura besoin. Influente, celle qui l'aurait rencontré cet ami de la famille dans son enfance est aussi un soutien controversé qui n'hésite pas écrire sa légende elle-même, d'après les différentes enquêtes parues ces dernières semaines dans les médias.
Les coups d'éclat d'Eric Zemmour, qui a fait une montée en puissance dans les sondages, se multiplient depuis l'automne, dépassant en intentions de votes Marine Le Pen. Cependant, il stagne désormais. Il y a peu, il a divisé avec ses propos sur les attentats du 13 novembre 2015 et ses attaques contre l'ancien président François Hollande, estimant qu'il savait qu'un drame allait se produire et qu'il n'a pas pris les mesures nécessaires pour l'éviter. Un clash qu'il a fait alors qu'il se trouvait en face du Bataclan, lors du triste anniversaire de la tragédie.
Ce 17 novembre, le presque candidat à la présidentielle est cité à comparaître par le parquet pour complicité de provocation à la haine raciale et d'injure raciale, pour des propos tenus sur Cnews le 29 septembre 2020. Lors d'un débat de l'émission Face à l'info sur les mineurs isolés après un attentat devant les ex-locaux de Charlie Hebdo, le chroniqueur avait déclaré: "Ils n'ont rien à faire ici, ils sont voleurs, ils sont assassins, ils sont violeurs, c'est tout ce qu'ils sont, il faut les renvoyer et il ne faut même pas qu'ils viennent." A l'origine, le procès devait se tenir en septembre mais face à la grande quantité de parties civiles - de dernière minute pour certaines - il a dû être reporté et sera plus long que prévu, indiquait Le Parisien.