Mardi 27 février 2024, TF1 diffusait le troisième numéro de Koh-Lanta, Les Chasseurs d'immunité. Une soirée marquée par non pas une mais deux éliminations ! En effet, Denis Brogniart a créé la surprise en révélant qu'à l'issue du jeu de confort, un candidat quitterait l'aventure ! Il s'agit de Nathalie, qui a perdu le duel qu'elle disputait contre Amri. La naufragée de 55 ans revient, pour Purepeople.com, sur son expérience aux Philippines. Son élimination choc, la vie sur le camp jaune, les stratégies... Confidences.
Comment avez-vous appréhendé le jeu, exceptionnellement individuel, de confort ?
Quand j'ai vu que c'était éliminatoire, je me suis dit qu'il allait falloir se donner. Mais quand j'ai compris que c'était les bambous, j'ai vite déchanté. Je connais parfaitement cette épreuve, parce que je l'ai regardée 15 000 fois à la télé. Et je me suis toujours dit que c'est la seule épreuve où je sais que je serai très mauvaise. Je sais que je n'ai pas vraiment de force quand je lève les bras en l'air. Donc je me suis dit que c'était mal barré pour moi...
Vous lâchez le bambou au bout de 20 secondes... Que s'est-il passé ?
Pas de coup de vent, ni rien. Ce sont vraiment mes bras qui ont lâché.
Lorsque vous réalisez que vous allez disputer un duel face à Amri, qu'est-ce que vous vous êtes dit dans votre tête ?
Au départ, je ne savais pas quelle serait la nature de l'épreuve. Si c'était un jeu extrêmement physique, c'était mort pour moi. Puis quand Denis (Brogniart, NDLR) nous explique que c'est le labyrinthe, je me dis que j'ai toutes mes chances. J'étais assez contente d'ailleurs. Je me suis dit que j'allais pouvoir éliminer Amri, non pas à un conseil, mais pendant un jeu. Au démarrage !
Lors de l'épreuve du labyrinthe, vous étiez toute proche de la sortie avant de finalement faire machine arrière, que s'est-il passé ?
Je voulais absolument gagner cette épreuve, c'était une aubaine pour moi de virer Amri de l'équipe. J'étais tellement concentrée que ça a vrillé un peu dans mon cerveau. Je mémorise que la sortie est complètement sur la gauche, alors qu'elle était en haut au milieu. Quand je suis passée à quelques millimètres de la sortie et donc de la victoire, je pensais en être encore loin.
Après le jeu, vous finissez en larmes, vous vous dites "dégoûtée", "extrêmement déçue", "vexée" même... Comment avez-vous digéré cette défaite ?
Sur le coup, on ne digère pas trop. Quelques jours après, on rejoue la scène en dormant : on se voit gagner, perdre... Et puis, le temps faisant, on digère la chose. Mais c'est vrai que je m'en voulais parce qu'à la base j'avais mal mémorisé l'endroit de la sortie. Surtout que j'étais quand même assez à l'aise dans les déplacements du labyrinthe. Si j'avais bien mémorisé, j'aurais gagné cette épreuve.
Vos camarades ont eu des mots réconfortants à votre égard, qu'avez-vous ressenti ?
Pour répondre très sincèrement, dans ces moments-là, on n'écoute pas vraiment les mots... Je sentais que c'était gentil tout ce qu'on me disait. Mais j'étais pas du tout dans l'écoute, j'étais complètement perchée et puis surtout tellement déçue.
Vous dites "Clara va être bien déçue de sa mère". Quelle a été sa réaction en apprenant votre parcours ?
Elle était toute mignonne parce qu'elle voulait plutôt me consoler, elle savait que je voulais aller loin. Elle me disait : "Ohlala, maman tu dois être déçue... Mais moi je suis super fière. Tu ne te rends pas compte, tu es prise à la première tentative. Il n'y a pas beaucoup de mères qui font ça." Donc elle était super contente.
William, 62 ans, a rejoint l'équipe. Qu'est-ce que cela a changé pour vous ?
Je n'ai pas tellement pensé à son âge. J'avais fait cette petite blague, mais après je n'y pensais plus. Ce n'était plus un sujet pour moi cet âge. En arrivant sur le camp, William nous a raconté toutes ses aventures en Amazonie, c'était passionnant, on se régalait. Il nous a donné plein de conseils de survie, il a aussi trouvé du manioc en premier, il nous a apporté un fruit qu'on n'osait pas manger... C'était un peu le messie sur le camp.
Au départ, Amri était contre son arrivée et vous aviez remarqué cela. Que pensez-vous de cet aventurier ?
Amri s'était nommé lui-même comme leader du camp. Et il souhaitait le rester. Il fallait qu'il prenne toutes les décisions. L'arrivée de William lui a déplu, c'est une certitude. Amri et moi, on s'entendait bien. Mais c'est comme si on s'était un peu cernés. Moi, je savais que ce qu'il racontait à la caméra n'était pas forcément la vérité, qu'il était un peu faux-cul. Et lui savait que je camouflais mon âme de meneuse pour ne pas montrer forcément qui j'étais. Ni lui ni moi n'aurions hésité à éliminer l'autre.
A l'écran vous révélez avoir fait Clara "toute seule" sans toutefois en dire plus, cela a suscité quelques interrogations...
C'est un choix de ne pas en dire plus. Et je souhaite faire le même choix en ne développant pas le sujet. Ça ne fait pas partie de mon aventure Koh-Lanta, c'est une autre aventure mais personnelle.
Alicia, éliminée la semaine dernière, a révélé être atteinte de mucoviscidose. Le saviez-vous ?
J'étais jaune, elle rouge. Donc nous n'avions aucun contact. Rien n'a été annoncé. La production ne nous fait jamais le détail des candidats qu'elle choisit. Donc on n'en savait rien.
Alicia avait aussi révélé que sur le camp des rouges, certains ont souffert de boutons. Le médecin a même dû être appelé, en off. Y a-t-il eu des cas similaires chez les jaunes ?
Pas du tout ! En tout cas, quand j'y étais, on était assez peinards au niveau animaux, petites bestioles même la nuit.
Qu'est-ce qui a changé dans votre vie depuis Koh-Lanta ?
Pas grand chose ! La reprise est toujours un peu dure, même si on ne reste pas trop longtemps. Mais depuis, je me connais mieux. Je sais que je peux partir en mode survie alors que je me sentais incapable de le faire.
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