Stéphane Plaza est jugé ce jeudi 9 janvier 2025 devant le tribunal correctionnel de Paris pour des violences régulières sur deux anciennes compagnes, ce qu'il conteste. Carlo Alberto Brusa et Hélène Plumet, les avocats de l'animateur vedette de télévision et agent immobilier avaient assuré que leur client serait bien présent et Stéphane Plaza est bien là. Il est arrivé à 9h30 avec ses avocats et c'est dans un costume bleu, tee-shirt blanc, manteau de couleur camel, baskets blanches, sac à dos et dossiers sous le bras qu'il s'est présenté. Une horde de journalistes l'attendaient avant qu'il ne rentre dans la salle et ne prenne place sur le banc des prévenus.
Stéphane Plaza aurait dû être jugé en août dernier mais ne s'était pas présenté à l'audience, en raison, selon sa défense, de "fragilités psychologiques". L'agent immobilier de 54 ans est jugé pour "violences habituelles physiques et/ou psychologiques par concubin" entre 2018 et 2022 sur une ancienne compagne, Amandine, ainsi que pour "violences habituelles psychologiques par concubin" sur une autre, Paola, entre 2021 et 2022. Une incapacité totale de travail (qui définit la gravité des répercussions sur la santé) supérieure à huit jours a été établie pour ces deux femmes. Les deux seront présentes à l'audience, selon leurs conseils.
Stéphane Plaza, qui encourt dix ans de prison et 150 000 euros d'amende, conteste ces accusations auxquelles s'ajoutent des menaces dénoncées par une troisième ex-compagne. L'agent immobilier va montrer "à ses deux accusatrices que construire de la vengeance dans le mensonge n'aboutira à aucune condamnation", a assuré sa défense. Les accusations visant Stéphane Plaza avaient débuté en septembre 2023, avec la publication par Mediapart des témoignages de trois anciennes compagnes, qui dénonçaient des "humiliations, menaces, violences verbales et, pour deux d'entre elles, physiques". Le journal d'investigation évoquait aussi des "comportements problématiques" de la part de l'animateur dans le cadre professionnel.
Le parquet avait ouvert une enquête pour violences conjugales peu après, à la suite de la réception de courriers des deux ex-compagnes de Stéphane Plaza. Immédiatement après, l'animateur avait annoncé avoir déposé une plainte visant les deux femmes trois mois plus tôt, pour harcèlement et cyberharcèlement. Cette plainte n'a pour l'heure pas abouti à des mises en cause.
Le 24 décembre dernier, Stéphane Plaza s'était exceptionnellement exprimé sur Instagram. "Aujourd'hui je prends exceptionnellement la plume pour vous adresser un petit mot. Je tiens à vous remercier du fond du coeur pour votre soutien indéfectible tout au long de cette année. Elle a été difficile, mais grâce à vous, je suis encore debout", avait-il écrit. "A mes amis, ainsi qu'à toutes les personnes que je connais pas mais qui m'envoient leurs bonnes ondes, que ce soit sur Instagram ou au détour d'une rue : vous m'avez donné une force immense. Vos sourires, vos mots ont illuminé mon coeur pour toujours", avait-il ajouté avant de conclure : "Mon silence peut résonner et interpeller, mais il est nécessaire pour permettre à la justice, en qui j'ai une confiance totale, de faire son travail le 9 janvier." "Je n'oublierai jamais votre amour et vitre bienveillance. Je vous souhaite, de tout coeur, de joyeuses fêtes de Noël."
Initialement agent immobilier, Stéphane Plaza est devenu une star du petit écran quand M6 l'a propulsé en 2006 à la tête des émissions Recherche appartement ou maison et Maison à vendre (2007), suivies de Chasseurs d'appart (2015). En l'absence de condamnation de l'animateur par la justice, M6 a exclu à plusieurs reprises de mettre fin à leur collaboration. A l'automne, plusieurs médias ont toutefois affirmé que la chaîne s'employait à "liquider" les émissions de Stéphane Plaza déjà en stock. Sollicitée en amont du procès par l'AFP, la chaîne n'a pas souhaité faire de commentaire.
Stéphane Plaza reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'au jugement définitif de cette affaire